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Mohamed-Cherif Belmihoub: « le perversion morale » est responsable de la généralisation de la corruption

Crédit photo:DR. Mohamed-Cherif Belmihoub, professeur et analyste en économie

Les affaires de corruption dans lesquelles sont impliquées plusieurs ex-hauts responsables renseignent davantage sur l’étendue de ce fléau qui a détruit l’économie du pays, nécessitant ainsi de passer par la révision en profondeur du « système » tel qu’il a fonctionné jusqu’alors, en engageant « la réforme du système de  gouvernance ».     
 
C’est la recommandation que donne l’analyste en économie, le professeur Mohamed-Cherif Belmihoub lors de son intervention sur les ondes de la radio chaîne 3.
Pour Pr Belmihoub, Cette situation résulte de la « perversion morale » des personnes impliquées et à sa corrélation avec les commandes publiques, estimant que « plus le budget de l’Etat est important, plus la corruption a tendance à se généraliser ».
L’analyste en économie a indiqué que la corruption a toujours existé, d’autant, explique-t-il, que le système politique a préféré avoir à faire à des « clients » et à cultiver les « compromis », en dépit, relève-t-il, d’une législation assez complète en matière de lutte contre ce phénomène.
Au fil des années, constate l’intervenant, cette situation a finie par devenir une « règle normale de fonctionnement ». Certaines personnes, dit-il, poussant jusqu’à payer pour accéder à des postes au sein d’organismes et d’institutions de l’Etat et attendant en retour une compensation financière autrement plus importante que leur « mise » de départ.
Des sommes ayant fait l’objet de détournements frauduleux, le professeur Belmihoub les estime à 30% de la dépense publique opérée au cours des 20 dernières années, soit quelque 1.000 milliards de dollars.
Il observe que la corruption s’est, au fil des ans, trouvée disséminée à tous les niveaux d’activités (collectivités, entreprises, institutions,…) particulièrement, note-t-il, là où existent des possibilités d’accès aux marchés publics, auxquels on ne peut prétendre « si on ne verse pas des ‘’pots de vin ‘’ »

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