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Meurtre du jeune Djamel, l’Algérie indignée

Ses photos sont diffusées partout sur les réseaux sociaux. Il s’appelait Djamel et était âgé d’une trentaine d’années. Il a été tué hier au village de Larabaa Nath Irathen sous les yeux des présents et des caméras des smartphones après avoir été suspecté d’être à l’origine d’un feu de forêt.

L’Algérie ne s’en remet pas! Les images d’un meurtre retransmises en direct sur les réseaux sociaux ont indigné la Toile algérienne qui a condamné un « acte barbare » et appelé « au calme et à la vigilance ».

Dès la diffusion des premières images du meurtre, les condamnations ont commencé à pleuvoir même avant l’identification de la victime.

« Ce qui s’est passé à LNI est un acte à dénoncer, même si le pyromane est un criminel et monstre mais la population ne devait réagir sous l’émotion et attendre l’enquête et son jugement. Je condamne ce que ces personnes ont fait », a écrit un internaute.

L’identité de la victime a ensuite été révélée par ses proches qui ont témoigné de l’innocence du jeune homme. Il s’appelait Djamel Ben Smail, âgé de la trentaine, il était artiste et s’était déplacé en Kabylie dans le cadre des opérations de solidarité organisées après les feux de forêts, selon ses proches.

« C’est atroce, au même titre que les atrocités qui ont touché les victimes des flammes, c’est une victime de plus, de trop, paix à leurs âmes toutes »,
s’est indignée la Ligue Algérienne pour la Défense des Droits de l’Homme (LADDH).

« Les autorités judiciaires doivent agir, une enquête doit être ouverte immédiatement pour situer les responsabilités et faire justice. Plus jamais ça », a-t-elle ajouté.

« Moi Dalila Fridi petite nièce de Abane Remdane, native de LNI, présente en mon nom et au nom de ma famille mes plus sincères condoléances à la famille du jeune Milianais, lâchement assassiné par une horde de monstres ne représentant aucunement ma région », a écrit une autre citoyenne sur Twitter.

Appels au calme

Par crainte d’une hausse de tensions, les messages de condamnations ont été accompagnés par des appels au calme et à la vigilance.

Parmi les personnes à lancer ces appels, figure le père de la victime. « Les kabyles sont nos frères », a indiqué le père de Djamel Ben Smail aux micros de la presse algérienne.

« Une catégorie de personnes est responsable de ça. Nous demandons la restitution du corps de mon fils et l’intervention des autorités. Nous ne cherchons pas la discorde », a-t-il ajouté.

Élan de solidarité

Ce drame était intervenu alors qu’une grande campagne de solidarité s’organisait en faveur des villages impactés par le feu. Des appels ont donc été lancés pour ne pas laisser « les appels de division » briser cet élan de solidarité.

« Je sais que ce n’est pas facile tout ce que nous vivons en ce moment, mais le challenge à relever est celui de rester lucides, calmes et solidaires car la discorde serait une porte vers l’anarchie et la violence », a écrit la chanteuse Amel Zen.

« Nous condamnons fermement l’acte barbare dont été victime notre frère Djamel, et nous condamnons l’échec de la police à le protéger. Nous appelons à la punition de ceux impliqués. Et nous appelons à la raison et à renoncer à la ségrégation et à la haine, et rester à l’écart de toute incitation au racisme et au régionalisme », a indiqué l’avocat et défenseur des droits de l’Homme, Abdelghani Badi.

Sur le terrain, les associations de soutien ont répondu à cet appel. Les collectes de dons au profit des villages imapctés par les feux se poursuivent.

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