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Maroc: les procès des journalistes Omra Radi et Soulaiman Raissouni reportés

Les procès des deux journalistes marocains Soulaiman Raissouni et Omar Radi, devant se tenir à la Cour de justice de Casablanca, ont été reportés, mardi 15 juin, au 22 juin prochain, selon l’agence France Press (AFP).

Les deux mis en cause sont en détention préventive depuis plusieurs mois et jugés séparément dans deux affaires distinctes. Lors du procès, Soulaiman Raissouni en détention préventive depuis une année s’est tenu hier en l’absence de celui-ci qui se disait « dans l’incapacité d’assister à l’audience« , à cause de son état de santé dégradé pour avoir enclenché une grève de la faim depuis 69 jours.

Ayant été programmé le même jour, le procès du journaliste Omar Radi en détention provisoire depuis près de onze mois, soit depuis juillet dernier, s’est poursuivi dans une autre salle de la Cour d’appel de Casablanca, selon l’AFP.

Par le biais du ministère public, la défense de M. Raissouni a transmis au juge une déclaration du journaliste se disant « dans l’incapacité d’assister à l’audience« , étant donné son état de santé ne permettant pas de « se concentrer » ou de « parler », a informé l’avocate Souad Brahma.

Faisant suite à cette doléance, le parquet a contesté cette assertion en présentant des documents pénitentiaires, dont un certificat médical affirmant le contraire.

« Comment peut-on dire qu’un homme en grève de la faim depuis presque soixante-dix jours est toujours capable de marcher et de parler ?« , s’est exclamée Me Brahma.

Notons que, le rédacteur en chef du journal Akhbar Al-Yaoum, M. Raissouni 48 ans, est poursuivi pour « agression sexuelle« , et ce, suite à une plainte déposée à son encontre par un militant appartenant au mouvement de LGBT.

Par ailleurs, son confrère le journaliste de 34 ans Omar Radi , est quant à lui poursuivi pour « viol » et « atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat« . Ses demandes successifs de libération conditionnelle ont toutes été rejetées.

Depuis leur détention, les deux journalistes ne cessent de clamer leur innocence, leurs sympathisants dénoncent des procès purement « politiques« .

Solidarité aux journalistes

Une vague de solidarité et de soutien a été exprimée tant au Maroc qu’à l’international depuis leur arrestation. En effet, des défenseurs des droits humains, des intellectuels, des hommes politiques et des journalistes réclament qu’ils soient jugés en état de liberté, comme le permet la procédure pénale.

De son coté, Christophe Deloire, Directeur général de Reporters sans frontières (RSF), a appelé le roi Mohamed VI à « user de son influence pour le faire libérer sans délai« .

Avec AFP.

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