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Marches millionnaires du 1er Novembre : réponse historique au pouvoir en place

Historique ! Réponse cinglante du peuple aux tenants du pouvoir. Le 37e vendredi de la mobilisation populaire constitue, incontestablement, un nouveau départ pour la révolution pacifique en vue de parachever celle lancée, il y a 65 ans, pas les enfants de novembre 1954.

En effet, les Algériens, attachés aux idéaux de la glorieuse révolution, se mobilisent massivement pour marquer à leur tour l’Histoire de l’Algérie post-indépendance. « Tsunami », « marée humaine », « déferlante »… Tous les qualificatifs ne suffiront pas pour décrire la grandiose mobilisation populaire enregistrée aujourd’hui à Alger, mais aussi à travers toutes les villes du pays.
Des millions de citoyens, sans risque de se tromper, ont envahi les rues du pays pour exiger le parachèvement de l’indépendance, dont le cours a été détourné au lendemain même du départ du colonisateur. Cette mobilisation est synonyme, non seulement du rejet de l’agenda du pouvoir en place, mais également d’une aspiration à bâtir une nouvelle Algérie libre et démocratique. Sans surprises, la Capitale a connu l’une des marches les plus mobilisatrices depuis le début du mouvement populaire du 22 février dernier.
L’effet du 1er novembre et des appels lancés sur les réseaux sociaux durant toute la semaine, pour envahir la capitale, a eu l’écho escompté. Le Centre-ville grouillait de monde durant toute la journée. Pour la première fois depuis le début du Hirak, la manifestation a débuté la veille au soir. De crainte d’être bloqués aux entrées de la ville, des centaines de personnes venues des wilayas de l’intérieur du pays ont préféré passer la nuit à Alger.

« Des millions, non des éléments »

Ils ont réussi à créer une folle ambiance à proximité de la Grande Poste durant toute la nuit. L’engouement s’est poursuivi dès les premières heures de la matinée, en dépit du dispositif sécuritaire mis en place pour refouler les bus et les véhicules transportant les manifestants. Mais des centaines de personnes ont pu accéder à Alger, dont certains ont passé la nuit à la belle étoile. Bravant la fatigue et les policiers qui les chassaient, ils étaient les premiers dans la rue pour donner le coup de starter à cette grande marche. Cette dernière a commencé dès les premières heures de la matinée. La rue Didouche Mourad, la place Audin et la Grande Poste étaient bondées de monde dès 10heures de matin. C’était un signe précurseur de la réussite de la marche.
Vers 13h30, les rues de la capitale empruntées habituellement par les manifestants étaient pleines de monde. Il était difficile de se frayer un chemin au milieu des foules de manifestants qui se déversaient sur ces quartiers et qui s’étendaient sur plusieurs kilomètres : la rue Hassiba Ben Bouali menant du 1er mai vers la Grande Poste, le boulevard Zighout Youcef menant de la place des Martyrs vers Alger-Centre et la rue Didouche Mourad qui descend vers la place Audin étaient saturées.

Référendum contre l’élection

Brandissant des pancartes, des emblèmes et des portraits du Moudjahid Lakhdar Bouregaâ, de Ali la Pointe et ainsi que ceux des 22 déclencheurs de la guerre de libération, les protestataires ont réitéré le serment de continuer la lutte de leurs aïeux pour aboutir à « une véritable indépendance ». « Istiqlal ! (indépendance) » et « Ya Ali Amar baldi fi danger, n-kemlou fiha la bataille d’Alger (Ali Amar, mon pays est en danger, nous parachèverons la bataille d’Alger) », scande la foule. Ils rappellent une nouvelle fois leur détermination à faire barrage à la présidentielle du 12 décembre prochain, tout en demandant le départ de Gaïd Salah et de Abdelkader Bensalah. « Makach el vote (pas d’élection) », « Gaid Salah dégage ! » et « les généraux à la poubelle, wa el djazair teddi el istiqlal (les généraux à la poubelle et l’Algérie recouvrira son indépendance », scandent également les manifestants.

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