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Mali: Le Président poussé à la démission, les militaires promettent des élections « dans un délai raisonnable »

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C DR | Mali ibrahim-boubacar keita

Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta, qui a été arrêté mardi avec son Premier ministre par des militaires, a été contraint de démissionner dans la nuit de mardi à mercredi. Les militaires qui ont pris le pouvoir ont, eux, promis des élections générales dans un « délai raisonnable ».

L’annonce a été faite par le démissionnaire lui-même dans une allocution diffusée par la télévision nationale. « Je voudrais à ce moment précis, tout en remerciant le peuple malien de son accompagnement au long de ces longues années (..) vous dire ma décision de quitter mes fonctions, toutes mes fonctions, à partir de ce moment », a déclaré Ibrahim Boubacar Keïta, président du Mali depuis 2013, tout en précisant que sa démission entraînait également la dissolution du gouvernement et de l’Assemblée nationale.

« Si aujourd’hui, certains éléments de nos forces armées veulent que cela prenne fin via leur intervention, ai-je vraiment le choix ? », a-t-il ajouté.

Les militaires qui ont pris le pouvoir au Mali et poussé à la démission le président Ibrahim Boubacar Keïta ont, eux, affirmé quelques heures après l’annonce de la démission vouloir mettre en place une « transition politique civile ».

Selon les militaires, cette transition politique civile doit conduire à des élections générales dans un « délai raisonnable ».

« Nous, forces patriotiques regroupées au sein du Comité national pour le salut du peuple (CNSP), avons décidé de prendre nos responsabilités devant le peuple et devant l’histoire », a déclaré sur la télévision publique ORTM le porte-parole des militaires, le colonel-major Ismaël Wagué, chef d’état-major adjoint de l’armée de l’air. Le même responsable a affirmé que tous les accords internationaux du Mali seront respectés.

Coup D’État

Le désormais ex-président malien, qui a été confronté depuis plusieurs mois à une contestation populaire réclamant son départ, a été arrêté mardi 18 août par des militaires. Son premier ministre, Boubou Cissé, a été arrêté avec lui.

Les instances internationales dont l’Union Africaine, l’ONU et L’union européenne n’ont pas tardé à réagir. Toutes ont dénoncé un coup d’Etat et ont appelé à la libération « immédiate » du président malien.

Le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, a condamné « énergiquement l’arrestation du Président Ibrahim Boubacar Keita, le Premier Ministre et autres membres du Gouvernement maliens » et a appelé « à leur libération immédiate ».

Pour le chef de la diplomatie de l’Union européenne Josep Borrell, « ceci ne peut en aucun cas être une réponse à la profonde crise sociopolitique » au Mali.

Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, a lui, appelé « à la libération immédiate et sans conditions du président malien et au rétablissement immédiat de l’ordre constitutionnel« , a rapporté l’agence de presse AFP tout en précisant que le Conseil de sécurité de l’ONU se réunira mercredi en urgence au sujet de la crise au Mali, à la demande de la France et du Niger.



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