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Malgré la période des examens, les étudiants maintiennent leur marche

Des dizaines d’étudiants soutenus par des centaines de citoyens ont marché aujourd’hui 23 mars dans les rues de la capitale pour revendiquer encore une fois un « changement radical » du système politique.

Le coup d’envoi du 109e mardi de mobilisation du Hirak estudiantin a été donné à presque 11H du matin à la place des martyrs. Il est important de noter q’un déploiement policier sans précédent pour une manifestation du mardi a été constaté. « Même vendredi, il n’y avait pas un tel dispositif » s’étonne un étudiant. La police qui s’est contentée d’encadrer la manifestation a justifié le dispositif par « le changement d’itinéraire des marches chaque mardi » apprend-on auprès d’une source policière.

Les centaines de manifestants qui ont battu le pavé ont scandé « Djazair Houra Démocratia (Algérie libre et démocratique) », « Sahafa Hourra, Adala Moustaqila (Presse libre et Justice indépendante) » et « Dawla Madania Machi Askaria (Etat civil et pas militaire) ». Peu nombreux « à cause des examens », les étudiants avaient du mal au début à imposer leurs slogans habituels, jusqu’au moment où ils sont passés devant la foule. Abdenour Ait Said et ses camarades exigent surtout « la libération de l’étudiant de Biskra Miloud Ben Rouane arrêté le 01 octobre 2020, toujours incarcéré pour ses opinions politiques » nous déclare-t-il.

La demande de libération provisoire de Miloud a été rejetée le 18 janvier 2021, raison pour laquelle « il est en grève de faim depuis plusieurs jours » précisent ses camarades qui ont brandi plusieurs portraits de lui.

© Sami.K | Marche des étudiants à Alger le 23 mars 2021

« Ouvrir le champ médiatique« 

Concernant la situation politique, les étudiants estiment que deux préalables sont indispensables. « Si le pouvoir cherche réellement une issue à la crise, il doit commencer par ouvrir le champ médiatique à tous les algériens et arrêter d’instrumentaliser la Justice pour des raisons politiques » nous déclare Massoum Mahieddine.

Le ministre de la Justice Belkacem Zeghmati a été aussi la cible des manifestants qui ont scandé des slogans hostiles contre lui et son secteur ainsi que des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Dégage Dégage, Zeghmati à El Harrach ».

Les étudiants ont suivi leur itinéraire habituel en passant par la grande poste, Boulevard Amirouche, Place Maurice Audin avant de terminer la marche devant la FAC centrale avec l’hymne national et une prise de parole durant laquelle Abdenour et Kais Ould Ammar ont pris la parole pour « dénoncer la répression des marches dans les autres wilayas du pays et exiger encore une fois la libération des détenus d’opinion qui croupissent dans les geôles du pouvoir ».

En dehors de la capitale, la police a empêché les étudiants de marcher à Tizi-Ouzou avons-nous appris auprès de sources locales. « Ils n’étaient pas nombreux, la police s’est déployée devant le portail de l’université Mouloud Mammeri ». Selon la même source, les étudiants et les citoyens se sont contentés d’observer un rassemblement devant le portail de la faculté.

À Alger, les manifestants se sont dispersés dans le calme vers 13H30 et la circulation qui a été coupée a été rétablie.

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