L’Union européenne suit avec « préoccupation » la situation du journaliste Khaled Drareni qui a été condamné le 10 août à trois ans de prison ferme, a déclaré vendredi une porte-parole du chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, assurant que l’UE appelle l’Algérie à « œuvrer à l’apaisement et au dialogue ».
« Nous suivons avec préoccupation la situation du journaliste Khaled Drareni, condamné à trois ans de prison ferme pour « incitation à attroupement non armé et atteinte à l’unité nationale », a déclaré la porte-parole Nabila Massrali.
« Nous traitons des cas individuels et des questions relatives aux droit de l’Homme à différents niveaux dans le cadre du dialogue entre l’UE et l’Algérie », a-t-elle assuré, ajoutant que l’UE appelle l’Algérie à « œuvrer à l’apaisement et au dialogue ».
Arrêté le 07 mars dernier alors qu’il couvrait une manifestation populaire à Alger-centre, le journaliste Khaled Drareni est en détention depuis le 29 mars pour « incitation pour attroupement non armé » et « atteinte à l’unité nationale ».
Lors du procès qui s’est déroulé le 03 août, le procureur de la république a requis une peine de quatre ans d’emprisonnement, 100.000 DA d’amende et une privation des droits civiques pendant quatre ans contre le journaliste et ses co-accusés: les activistes Samir Belarbi et Slimane Hamitoche.
Le 10 août, le tribunal de Sidi M’hamed rend son verdict condamnant le journaliste à trois ans de prison ferme et 50.000 DA d’amende. Les deux activistes, placés sous mandat de dépôt le 10 mars et libérés le 02 juillet, ont été condamnés à deux ans de prison dont quatre mois ferme.
La condamnation du journaliste Khaled Drareni a généré une large campagne de solidarité en Algérie comme à l’étranger où plusieurs ONG et associations ont réclamé sa libération. Ses avocats, qui ont dénoncé un « procès politique », ont fait appel du verdict.