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L’Organisation internationale du travail: « le coronavirus exerce une pression à la baisse sur les salaires »

L’Organisation internationale du travail (OIT) a révélé, dans un rapport publié ce début décembre, que les salaires ont baissé ou augmenté de manière « plus lente » comparativement aux années précédentes en raison de la pandémie de coronavirus.

« Au premier semestre 2020, en raison de la crise du COVID-19, on a observé une pression à la
baisse sur le niveau ou sur le taux de croissance des salaires moyens dans deux tiers des pays
pour lesquels on dispose de données récentes. Dans les autres pays, le salaire moyen a augmenté
de façon largement artificielle, reflétant les suppressions d’emploi conséquentes qui ont touché
les travailleurs faiblement rémunérés »
, a indiqué l’OIT dans son dernier rapport.

« La crise n’a pas eu les mêmes conséquences pour les hommes que pour les femmes, ces dernières étant touchées de manière disproportionnée », précise le rapport, ajoutant que la crise a eu le même effet sur les travailleurs faiblement rémunérés, en aggravant les inégalités salariales.

« Si les données montrent une hausse des salaires dans quelques pays c’est surtout dû au fait que de nombreux travailleurs à bas salaire ont effectivement perdu leur emploi et ne sont donc plus pris en compte dans les données salariales », a tenu a préciser Ding XU, économiste, chargé de la question salariale au sein de l’OIT.

Cependant, les subventions salariales ont été « d’un grand secours », estime l’OIT. Selon son rapport, « en Europe sans ces subventions, les femmes auraient perdu 8,1% de leur salaire et les hommes 5,4% . Les 50% de travailleurs les moins bien rémunérés auraient perdu 17,3% de leur salaire ».

« La bonne nouvelle c’est que les subventions salariales ont compensé environ 40% des pertes de salaire et ont atténué l’effet de la pandémie sur les inégalités », s’est réjouit M. Ding XU.

Face à cet impact, l’organisation appelle à l’adoption de « politiques salariales appropriées et équilibrées pour garantir une reprise durable ».

« Dans la planification d’une nouvelle et une meilleure «normalité» après la crise, l’existence de
salaires minima adéquats – qu’ils soient obligatoires ou négociés – pourrait contribuer à assurer
une plus grande justice sociale et une réduction des inégalités »
, a avancé l’OIT.

À cet égard, « la Déclaration du centenaire de l’OIT pour l’avenir du travail de 2019 appelle à adopter une approche de l’avenir du travail centrée sur l’humain. Elle met l’accent sur l’importance d’un salaire minimum adéquat, légal ou négocié », a suggéré l’organisation.


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