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L’ONU demande la fin des arrestations arbitraires en Algérie

Le Haut-Commissariat aux droits de l’homme des Nations unies a exigé, ce vendredi 5 mars, des autorités algériennes de cesser immédiatement les violences à l’encontre des manifestants pacifiques et mettre un terme également aux détentions arbitraires.

« Nous sommes très préoccupés par la détérioration de la situation des droits de l’homme en Algérie et par la répression continue et croissante contre les membres du mouvement pro-démocratique du Hirak« , a déclaré, Rupert Colville, porte-parole du Haut-Commissariat lors d’une conférence de presse de l’ONU tenue à Genève.

Lors de sa prise de parole, M.Colville, s’est également basé sur des « rapports crédibles » selon lesquels près d’un millier de personnes ont été poursuivies pour avoir pris part au mouvement de contestation populaire du Hirak ou même d’avoir publié des messages d’opinions à l’égard du gouvernement sur les réseaux sociaux.

« Au moins 32 individus sont actuellement détenus pour l’exercice légitime de leurs droits fondamentaux, et certains d’entre eux sont passibles de longues peines, tandis que d’autres sont toujours en détention provisoire« , alerte-t-il.

« Allégations de tortures et violence sexuelles »

Ce dernier a également eu vent des « allégations de torture et de mauvais traitements en détention, y compris de violences sexuelles« , et appelle dans ce sens à mettre fin aux violences quel qu’elle soit envers les manifestants pacifiques et ainsi « mettre un terme aux arrestations et détentions arbitraires« .

Par ailleurs, le Haut-Commissariat exige du gouvernement algérien « la libération immédiate et sans condition de toutes les personnes arrêtées ou détenues arbitrairement pour leur soutien présumé au Hirak » , et « abandonner toutes les charges retenues contre elles« , a-t-il poursuivi.

De son coté, l’institution onusienne dirigé par la Haute-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Michelle Bachelet demande à son tour des enquêtes « rapides, impartiales et rigoureuses » sur les échos de torture et de mauvais traitements que subissent les personnes incarcérés en Algérie.

Appelant impérativement les autorités algériennes d’abroger les textes sur lesquels le gouvernement algérien se base pour poursuivre des personnes qui selon, la responsable onusienne, exprime « uniquement leur opinion » et « exercent leur droit de réunion pacifique« .

En outre, le Haut-Commissariat met en cause les forces de sécurité algérienne qui ont recours à la force. Il estime que des centaines d’individus ont été arrêtées depuis la reprise des manifestations le 13 février 2021.

« Cette situation fait écho à ce qui s’est produit en 2019 et 2020, lorsque au moins 2500 personnes ont été arrêtées ou détenues dans le cadre de leur engagement pacifique« , constate-t-il.

Ainsi le Haut-commissariat des droits de l’Homme souligne que les procédures pénales déployées en 2019 et 2020 par le pouvoir algérien à l’encontre des militants, des défenseurs des droits de l’homme, des étudiants, des journalistes, des blogueurs et des citoyens ordinaires qui ont exprimé leur opposition se poursuivent jusqu’à aujourd’hui, fait-il savoir.

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