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Loi sur les hydrocarbures: Réactions politiques unanimes contre le projet

Le Conseil des ministres, réuni dimanche sous la présidence du Chef de l'Etat, Abdelkader Bensalah, a adopté le projet de loi sur les hydrocarbures. Des personnalités et partis politiques entre opposants et partisans du régime étaient quasi unanimes sur le report du texte et ont plaidé, pour leur majorité, pour un débat national sur le dossier des hydrocarbures. 
©DR|Conseil des ministres
Le président de Talaie El Houriyet, Ali Benflis, a plaidé, ce dimanche, en faveur du report du texte de loi soulignant que sa position sur le dossier des hydrocarbures n’est ni conjoncturelle, ni de circonstance. « Elle est constante et c’est la cause de mes divergences avec le président Bouteflika en 2003 », a écrit Ali Benflis dans un communiqué publié sur sa page Facebook.
Pour Benflis, l’ouverture du dossier des hydrocarbures est inconcevable sans un dialogue approfondi et une vaste consultation de toutes les dynamiques de la société car il s’agit d’un dossier stratégique et déterminant pour le peuple et pour l’avenir du pays », écrit-il.
Selon le candidat à la présidentielle du 12 décembre, « la sagesse, la raison, la prévoyance, les échanges d’opinions et l’écoute de la volonté du peuple commandent à tous de reporter l’émission de ce dossier déterminant jusqu’à la mise en place d’institutions légitimes capables d’ouvrir un dialogue sérieux et approfondi sur cette question décisive pour la nation ».
Pour Le RCD, « seul un pouvoir fort de la légitimité populaire pourra réviser la gestion du secteur de l’Energie ».
« Le secteur des hydrocarbures comme les autres richesses du pays ne peuvent plus servir pour l’achat de soutiens étrangers dans la nouvelle Algérie dessinée par la mobilisation de ses enfants. C’est à un nouveau pouvoir issu de la rupture avec le système par le biais d’une transition démocratique auquel revient la charge de définir le rôle de ce secteur dans le cadre d’une politique de développent du pays », écrit le parti dans un communiqué rendu publique ce dimanche. 
Abdelaziz Rahabi a également réagi au projet de loi sur les hydrocarbures en rappelant que ce projet de loi a été conçu en 2002 par Robert W Pleasant, expert américain, avant d’être adopté par le Parlement en 2004.
Pour Rahabi, « il est inconcevable qu’un gouvernement de gestion des affaires courantes, rejeté par le peuple tranche sur des dossiers importants dans la situation actuelle ».
« Je ne comprends pas pourquoi le pouvoir tente de séduire le peuple pour voter et le méprise sur des questions fondamentales », s’interroge Rahabi.
Chose inédite, les partisans du pouvoir n’ont pas manqué de manifester leur appréhension quant à l’adoption de la loi. Le RND, s’est exprimé, ce dimanche sur le sujet soulignant l’impératif de l’ouverture d’un débat national pour discuter le dossier des hydrocarbures.
« Il s’agit de la principale ressource de l’économie, qui couvre l’essentiel des besoins du pays. Rien ne justifie l’application de ce texte dans l’immédiat. Il échoit au président élu d’ouvrir le débat sur le dossier des hydrocarbures et la diversification de l’économie et auquel participera les experts dans l’énergie et des spécialistes dans tous les domaines économiques et de l’investissement », écrit le RND dans un communiqué.
Le FLN, quant à lui, n’a pas accueilli le projet de loi avec bienveillance et a préféré annoncer une réunion avec le groupe parlementaire du parti à l’APN pour débattre du contenu des deux projets adoptés ce dimanche en Conseil des ministres : la Loi sur les hydrocarbures et la Loi de finances 2020.
Pour le parti, « il n’y a aucun doute que le comportement des députés du groupe parlementaire du parti sera responsable, en ligne avec les aspirations des citoyens qui les ont élus et dans le cadre de l’intérêt national suprême, que le FLN s’est engagé, en toutes circonstances, à faire passer avant tout les calculs partisans ou intérêts personnels ».
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