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Loi sur les hydrocarbures : débat expéditif dans un hémicycle déserté

Débat expéditif ! La présentation et le débat autour du projet de loi contesté sur les hydrocarbures ont été liquidés en quelques heures. Le texte a été présenté, dans la matinée, par le ministre de l’énergie, Mohamed Arkab, dans un hémicycle presque vide.
APN
© DR | Séance plénière à l'APN

Seulement une centaine de députés était présent à la séance plénière d’aujourd’hui, consacrée à l’examen de ce texte qui engage, de l’avis de tout le monde, l’avenir énergétique et même économique du pays.

Mais la séance s’est déroulée dans un climat de tension. La contestation générale de ce texte et la mobilisation de l’opinion nationale pour le faire annuler a pesé sur ce débat. Pour la première fois, l’Assemblée populaire nationale (APN) a tenu sa séance sous haute surveillance sécuritaire.

Un important dispositif policier a été déployé aux alentours du siège de la chambre basse du parlement pour empêcher tout mouvement de protestation. En effet, des dizaines de camions de police ont occupé, dès les premières heures de la matinée, toutes les voies menant vers l’Assemblée.

Les agents ont également quadrillé l’édifice. En dépit de cela, les députés n’étaient pas nombreux. En l’absence des élus de l’opposition, toutes tendances confondues, ce sont une poignée des députés du FLN et du RND qui se sont chargé de débattre ce projet, même s’ils ont, eux aussi, émis des réserves sur la programmation du texte dans le contexte actuel.

Bennadji et l’emblème Amazigh

 L’ambiance morose qui a caractérisé les débats a été rompu par la contestation de trois députés indépendants, en l’occurrence Brahim Bennadji, Belkacem Benbelkacem et Zina Ikhlef. Toujours avec son emblème Amazigh, Brahim Bennadji et ses compagnons ont brandi, face au ministre de l’énergie, des pancartes dénonçant la logique du régime. « Ya Ali, ba3ouha (Ils ont vendu le pays) », « l’Algérie n’est pas à vendre » et « Kiltou leblad ya saraquin (vous avez tout bouffé espèce de voleur »…

Ils ont également poursuivi leur contestation dans le hall de l’Assemblée pour dénoncé une « volonté du régime en place d’acheter, à travers cette loi, le silence des puissances étrangères ». «  A quelques semaines d’un scrutin présidentiel hypothétique sur lequel mise fortement les tenants du pouvoir contre la volonté populaire, la promulgation de cette loi est perçue comme une décision qui vise à obtenir des garanties ou des contreparties politiques », expliquent-ils dans une déclaration rendue publique.

Mais comme il fallait s’y attendre, des manifestants ont fait leur apparition à proximité de l’APN vers 12h00. Détachés de la marche organisée durant la matinée à Alger, des dizaines d’étudiants et de citoyens ont tenté une marche sur l’APN pour dénoncer ce texte et exiger son retrait.

 « Parlement des traitres », « la loi sur les hydrocarbures ne sera pas signée » et « daoula madinia, matchi 3askaria (pour un Etat civil et non pas militaire) », lancent les protestataires qui ont évité tout contact avec les agents de la police.

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