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Ligue des champions : le nouveau phénomène Leipzig, trop fort pour l’Atlético

© DR | RB Leipzig se hisse aux demi finale de la ligue des champions

Leipzig, solide et réaliste, a battu l’Atlético de Madrid (2-1) à son propre jeu, jeudi à Lisbonne, pour rejoindre le Paris SG en demi-finale de la Ligue des champions.

Un phénomène en cache en autre. Après l’Atalanta Bergame, la surprise italienne qui attaque à tout-va, le PSG s’apprête à rencontrer un autre ovni du football européen, sur la route de son sacre espéré.

Le RB Leipzig, club fondé en 2009 qui ne dispute la C1 que pour la seconde fois, grandit au rythme effréné de sa talentueuse jeunesse, dirigée par le prometteur entraîneur Julian Nagelsmann (33 ans).

Malgré le départ de son meilleur buteur Timo Werner, parti cet été à Chelsea, le club allemand a montré l’étendue de son réservoir: l’Espagnol Dani Olmo, 22 ans, et l’Américain Tyler Adams, 21 ans, ont marqué (50e, 88e) pour alimenter l’espoir d’une folle épopée au Portugal.

Il y a un peu de l’Ajax Amsterdam, qui a épaté l’Europe la saison passée en éliminant le Real Madrid et la Juventus, dans cette équipe sans complexe qui n’a pas hésité à défier Diego Simeone sur son terrain, celui de la solidité défensive et de l’intensité physique.

« C’est une victoire absolument méritée, nous étions la meilleure équipe. Nous avons défendu avec une passion incroyable », a savouré Nagelsmann. Les Allemands ont aussi bénéficié d’un peu de réussite, avec ce contre favorable sur la frappe d’Adams qui a laissé le gardien Jan Oblak sans solution. Cette occasion laissera forcément des regrets aux Espagnols, qui poussaient à ce moment-là pour prendre l’avantage.

Lisbonne, lieu de la cruelle défaite en finale de la C1 2014 contre le Real, continuera à hanter les « Colchoneros » qui, cette fois, étaient pourtant guidés par un local: le Portugais Joao Felix, recruté du Benfica contre 126 M EUR en juillet dernier, a égalisé sur un penalty (71e) qu’il a lui-même provoqué.

Upamecano solide

L’entrée du milieu offensif (58e) a coïncidé avec le regain de forme des Madrilènes qui, jusque-là, n’arrivaient pas face au bloc allemand. Invaincus depuis la reprise de la compétition en juin, ils ont été surpris par plus méticuleux qu’eux.

Entre deux systèmes taillés pour le jeu en contre, garder le ballon équivalait à un piège: aucune équipe ne prenant de risque, la rencontre s’est enlisée dans une guerre froide tactique.

L’Atlético a bien honoré sa réputation de roc, notamment grâce à la domination dans les airs des défenseurs Stefan Savic et José Maria Giménez. Mais en face, le Français Dayot Upamecano se distinguait dans les duels, ainsi que le portier Peter Gulacsi sur sa ligne (13e), prouvant que Leipzig n’était pas la deuxième meilleure défense de Bundesliga par hasard.

« Ils ont très bien cerné la rencontre, c’était très difficile de les empêcher de jouer, de lire leurs déplacements, d’être sur leurs trajectoires de passes. Ils ont fait un très bon match, ils ont été supérieurs », a d’ailleurs reconnu Saul Niguez, milieu de terrain de l’Atlético.

Dans l’ambiance bizarre du stade José-Alvalade, à huis clos, bercé par le bourdonnement de l’autoroute voisine, la différence allait se faire sur les rares erreurs. A la reprise d’un centre de Marcel Sabitzer, Olmo a fait payer de la tête un oubli de la défense espagnole, qui l’a laissé sans marquage.

C’est encore Sabitzer, d’une subtile déviation, qui a provoqué un décalage à l’origine du second but. Adams, seul à 25 mètres, en a profité pour ajuster une frappe que Savic, impuissant, détournait dans ses filets. Au coup de sifflet final, les remplaçants allemands ont couru vers les titulaires dans une grande scène de joie, que Leipzig découvre à ce niveau. Il souffle un vent de fraîcheur sur Lisbonne.

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