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Liberté de la presse : Environnement de travail dégradé en Algérie et en Afrique du Nord

© DR | Classement RSF 2020


L’organisation Reporters sans frontières (RSF) dénonce la dégradation de l’environnement de travail des journalistes en Algérie et en Afrique du nord. Dans son classement 2020 de la liberté de la presse dans le monde, l’ONG relève de nombreux faits concernant la violation de la liberté de la presse dans la région.

« Procès sans fin au Maroc, interpellations régulières et détentions provisoires prolongées en Algérie, médias libyens qui se transforment en acteurs du conflit armé…. Dans cet environnement de travail qui se dégrade un peu plus pour les médias et les journalistes d’Afrique du Nord, la Tunisie poursuit sa transition démocratique, malgré des réformes retardées dans le secteur médiatique », note l’ONG dans son rapport, rendu public aujourd’hui.

Selon la même source, avec cinq places en moins, l’Algérie (146e) « enregistre la plus forte baisse dans la région ». « Il est vrai que les journalistes algériens ont été mis à rude épreuve depuis le début, en février 2019, du “Hirak”. Les interpellations et intimidations de la part des services de sécurité se sont multipliées et accentuées au fil des mois de contestation », précise l’ONG, en rappelant l’arrestation et l’emprisonnement des journalistes Khaled Drareni et Sofiane Merakchi.

La Tunisie fait l’exception

Le Maroc (133e), ajoute la même source, remonte de deux places au Classement 2020. « Une légère progression qui s’explique notamment par la création d’un Conseil de presse, même si celui-ci n’a pas encore contribué à créer un environnement de travail apaisé pour les journalistes et les médias », précise-t-on dans le document, rappelant que « les pressions judiciaires persistent contre les professionnels de la presse dans le pays ».

La Libye, souligne RSF, poursuit sa dégringolade dans le Classement en perdant deux nouvelles places cette année (164e). « Outre l’impunité totale dont bénéficient les prédateurs de la liberté de l’information pour les crimes commis contre des journalistes depuis neuf ans, le conflit armé entre les deux régimes qui se partagent l’est et l’ouest du pays a instauré un climat de violence et d’insécurité dramatiques pour les acteurs des médias », indique la même source.

Dans la région, seule la Tunisie fait l’exception en se classant à la 72e place. « Le pays a posé les fondements d’un secteur médiatique libre, indépendant et pluraliste. Cependant, le nouveau cadre légal relatif au secteur médiatique peine à voir le jour depuis quelques années, et le climat de travail des journalistes et des médias s’est sensiblement détérioré depuis l’élection du nouveau président en fin d’année 2019 », explique le rapport.

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