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L’expert financier international Raif Mokretar Karroubi: « Les gens ne sont pas conscients de la gravité de la situation »

Crédit photo:DR

De passage sur les ondes de la Radio chaine III, l’expert financier international Raif Mokhtar Karroubi, a dressé un constat « alarmant » sur la situation économique, notamment avec la conjoncture politique actuelle que vit le pays estimant que « les gens ne sont pas conscients de la gravité de la situation ».

 
L’expert financier a indiqué que le constat est fait depuis des décennies et tout le monde connait les priorités et les mesures à prendre, mais personne n’a le courage de les mettre en œuvre. « Si on ne prend pas de mesures, d’autres le feront à notre place et avec leurs conditions », avertit l’expert.
Soulignant que la situation économique de l’Algérie est des plus épineuses, l’expert estime que « les gens ne sont pas conscients de la gravité de la situation », ajoutant que « cela signifie gel des salaires, blocage de la demande, licenciements… et implique des choses que nous avons déjà vécues et qu’on ne souhaite pas revivre».
Allant plus loin dans sa lecture, M. Karroubi met l’accent sur les priorités qui doivent être celles de la « suppression de la loi du 51/49 , du droit de préemption de l’Etat, de l’augmentation de l’assiette fiscale et l’amélioration de son recouvrement par la réforme, de la mise en place d’un mécanisme de gestion du taux de change, de la relance de l’agriculture et du tourisme, d’aller petit à petit  vers la convertibilité, d’avoir une meilleure gouvernance du système bancaire ».
Interrogé sur la problématique de la surliquidité des banques, censées être fatalement responsables de la fuite et leur dilapidation par des financements suspects, l’expert explique en citant, exemple à l’appui, « comment les banques financent des projets parfois illicites sans vraiment le savoir avant de conclure, « c’est comme ça que Daech exporte du pétrole et que certains pays exportent la drogue, à cause de la fongibilité de l’argent ».
L’invité de la Radio fera vite de préciser toutefois que cela ne veut pas dire le dédouanement des banques qui restent «responsables pour détecter certaines surfacturations et sous-facturations, des transferts et doubles transferts illicites».

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