Bannière web 1000x250
PUBLICITÉ
Bannière web 300x250
PUBLICITÉ

Lettre ouverte aux institutions publiques et à la société contre la banalisation des violences faites aux Femmes !

Un groupe de signataires, dont des associations, des journalistes et des militantes féministes, ont adressé une lettre ouverte aux institutions publiques et à la société pour dénoncer la banalisation des violences faites aux femmes notamment après l’agression commise contre les 9 enseignantes à Bordj Badji Mokhtar.

Texte intégral de la lettre

Ces 9 enseignantes à Bordj Badji Mokhtar, originaires d’Adrar et résidentes à l’intérieur de l’établissement scolaire, avaient déjà été menacées et agressées. Les autorités locales avaient pourtant été informées de l’insécurité qui règne dans cette région, ciblant particulièrement les femmes enseignantes venues d’Adrar. Elles viennent à nouveau d’être sauvagement attaquées, subissant des violences sexuelles et physiques à l’arme blanche. Quant à l’enfant de l’une d’elle, il a été terrorisé, pris en otage et utilisé comme arme contre ces femmes.

C’est pourquoi la responsabilité de l’État, garant de la sécurité des personnes et qui n’a pas joué son rôle, est engagée totalement et sans équivoque. La société en est également responsable lorsqu’elle banalise et tente de justifier ces horreurs en faisant porter la responsabilité aux victimes.

Ces violences extrêmes révèlent que les femmes ne sont en sécurité nulle part, sur tout le territoire national, risquant leur vie en toute circonstance, y compris au sein même d’une institution, sur les lieux même de leur travail.

Rien n’a changé, et ces violences nous rappellent malheureusement les victimes de viols collectifs de la période terroriste, les 12 enseignantes assassinées près de Bel Abbes en , les travailleuses de Hassi Messaoud cibles d’expéditions punitives par des centaines d’hommes déchaînés à la suite de  discours incitant à la haine, cette femme de Ouargla dont le fils a été brûlé vif par des pyromanes, et toutes les agressions contre des femmes seules.

C’est l’absence des institutions publiques, favorisant l’impunité, qu’on constate à chaque fois, et l’absence de politique réelle et convaincante de prévention de cette violence faite aux femmes. Elle est le produit du statut intenable de mineure à vie et de toutes les discriminations que les femmes subissent quotidiennement. Les services de sécurité viennent d’« inventer » un nouvel abus d’autorité contre les citoyennes majeures, arrêtées lors des marches pacifiques du hirak, maintenues en garde à vue jusqu’à ce que leur wali se présente pour leur éventuelle libération. Il faut dénoncer énergiquement cet abus et ce comportement illégal de la part d’institutions publiques censées garantir leurs droits.

Nous manifestons notre solidarité indéfectible aux victimes.

Comité de solidarité avec les enseignantes de Bordj Badji Mokhtar

Signataires :

FACE – Femmes algériennes pour un changement vers l’égalité

La Collective féministe d’Alger

Association Djazairouna des familles des victimes du terrorisme

Réseau Wassila/Avife

JFA – le Journal féministe algérien

FARD – Femmes algériennes revendiquant leurs droits (Oran)

Kelmetna – Podcast Féministe DZ

RAFD – Rassemblement algérien des femmes démocrates

Collectif des femmes de Constantine

FEM – Féministes émancipées en marche

Sawt Nsaa (Constantine)

Tbd Algeria – Tomorrow is a better Day

La Fondation pour l’égalité/CIDDEF

AEF – Agir ensemble pour l’émancipation des femmes

Femmes en communication

Le collectif libre et indépendant des femmes de Béjaia 

Militantes femmes du parti socialiste des travailleurs (PST)

SOS, Femmes en Détresse

AFAD- Association Femmes Action

Féminicides Algérie

La CNUAC – Coordination nationale des universitaires algériens pour le changement

Le Café Littéraire de Bejaïa

Association Bruit des Mots

Algerian Feminism Times

Association RACHDA

IPDFE- Initiatives pour la protection des droits des femmes et des enfants

The Voice of Algerian Women

Hadjer Tennah -Professeure au collège à Raggane et militante

Fatma Boufenik – Enseignante, chercheure à l’université Oran 2 et militante féministe

Amina Cheballah – militante féministe

Myassa Messaoudi – Écrivaine et militante féministe

Lynda Djouaher – Assirem N’Yellis N’Djerdjer (Tizi Ouzou)

Samia Ammour- Militante Féministe

Samia Allalou- Militante Féministe

Nadia Leïla Aïssaoui- Militante Féministe

Kenza Khattou, Journaliste

Asma Benazouz, citoyenne

AD-300-X-250