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Les premiers moustiques génétiquement modifiés ont pris leur envol

L’été est là et avec lui des visiteurs du soir indésirables. En plus désagréments qu’ils causent avec leurs piqûres, les moustiques sont porteurs de virus qui propagent des épidémies mortelles. De nombreuses recherchés sont menées pour lutter contre ce qui est considéré comme un fléau pour certains pays. L’une d’entre elles, les moustiques OGM, avance et semble être prometteuse.

Les Etats-Unis viennent de procéder à leur premier lâcher de moustiques OGM dans les îles Key à l’extrémité méridionale de la Floride. Les autorités locales de Floride ont en effet approuvé en mai 2020, la libération sur deux ans de 750 millions de moustiques génétiquement modifiés dans l’archipel au sud de la Floride pour réduire les populations locales de moustique. Ce projet doit permettre de savoir si un moustique génétiquement modifié, une souche appelée OX5034, est une alternative viable à la pulvérisation d’insecticides pour lutter contre l’Aedes aegypti, porteur de maladies comme le zika, le chikungunya et la dengue.

Ces OGM volants ont été développés par la société britannique de biotechnologie Oxitec il y a 10 ans mais, pour des questions éthiques et la forte opposition de mouvements écologistes, ils ne seront autorisés aux États-Unis qu’à partir du ce mois de mai. Les moustiques locaux, comme du reste partout ailleurs dans le monde, ont développé une résistance aux insecticides avec, comme effet induit une utilisation de plus en plus importante, ce qui n’a pas manqué de perturber le reste de faune locale. Mais, on craint aussi le fait que des effets inattendus pourraient survenir.

Le principe est simple. Les moustiques OGM sont des mâles, qui, contrairement aux femelles, ne se nourrissent pas de sang et possèdent également un gène qui empêche la progéniture femelle de survivre jusqu’à l’enfance. Ils se reproduiront avec des moustiques femelles, qui dépendent du sang pour leurs œufs. L’objectif selon Oxytec « est de provoquer l’effondrement temporaire d’une population sauvage de moustiques femelles ».

En fait, les premiers moustiques OGM ont été lâchés au Burkina Faso dans la ville de Bana, dans le sud-ouest du pays le 1er juillet 2019 malgré les critiques et les marches des ONG Burkinabées et africaines contre le projet de moustiques « OGM » financé un organisme de recherche dirigé par l’Imperial College de Londres

L’Institut de recherche en sciences de la santé du Burkina Faso (IRSS) qui a libéré des moustiques mâles GM a soutenu que « cette opération, une première en Afrique, est conforme à toutes les exigences éthiques et réglementaires et a été approuvé par les communautés des zones concernées à la suite de consultation ».

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