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Les murs de Tahar Djaout retentissent sous les cris « Libérez Khaled Drareni »

Le huitième sit-in de soutien au le journaliste Khaled Drareni, incarcéré depuis mars dernier, a eu lieu ce lundi 12 octobre à la maison de la presse Tahar Djaout à Alger. Le sit-in a témoigné de la présence de plusieurs journalistes, militants et avocats. Dans l’unanimité, ils réclament la remise en liberté de Khaled Drareni ainsi que tous les détenus d’opinion.

Plusieurs dizaines de personnes dont des militants politiques, avocats, ainsi que des étudiants sont venus apporter leur soutien avec Khaled Drareni à la maison de la presse Taher Djaout à Alger, qui depuis huit semaines est devenu le lieu de contestation des des Journalistes, coronavirus oblige.

Vers 12h30, le coup d’envoi du sit-in a été donné marquant ainsi le début du rassemblement, pendant prés d’une heure et demi, les protagonistes ont poussé un cri de colère dénonçant « les détentions arbitraires qui sévissent dans le pays ».

Les partisans de la liberté de la presse ont réclamé la libération du journaliste scandant avec ferveur: “Algérie libre et démocratique” , »Presse libre, justice indépendante« .

Les manifestants brandi également des pancartes sur lesquelles ont pouvait lire: “Libérez Khaled Drareni”, “libérez les détenus d’opinion” et « libérez la presse » ainsi que d’autres slogans.

La répression s’est exacerbée d’une manière outrancière, nous sommes entrain de vivre une période extrêmement difficile , une période où, les violations flagrantes des droits humains et des libertés fondamentales des algériennes et algériens sont monnaie courante” s’est indignée la député Fetta Sadat ajoutant également que « le peuple algérien est toujours uni jusqu’à ce qu’il arrive à la réalisation de ses aspirations ».

De son côté le journaliste et écrivain Mustapha Benfodil, estime que la maison de la presse est « aujourd’hui l’un des très rares espaces de liberté« , tout en rappelant qu’il y’a  « Une centaine de détenus qui croupissent dans les geôles de la dictature ». Pour lui, « il est important d’entretenir cet espace et de l’alimenter avec notre flamme, parce-que c’est la seule espérance dont nous disposons dans ce climat répressif absolument hallucinant et effrayant » soutien-t-il.

Pour rappel, le journaliste Khaled Drareni a été arrêté en mars dernier alors qu’il couvrait une manifestation populaire à Alger centre. Il a été jugé en première instance en août dernier où il a écopé de 3 ans de prison ferme et 50,000 DA d’amende pour “atteinte à l’unité nationale” et “incitation à attroupement non armé”. Ses co-accusés, Samir Benlarbi et Slimane Hamitouche ont été condamnés à l’époque à 2 ans de prison dont 4 mois ferme.

Lors de leur procès en appel, Khaled Drareni a été condamné à deux ans de prison fermes. Ses co-accusés ont écopé de quatre mois de prison ferme.

Plusieurs ONG et organisations internationales ont dénoncé cette condamnation jugée « lourde ». L’Organisation des Nations Unis (ONU) à quant à elle, a appelé les autorités algériennes à la libération du journalistes en s’appuyant sur les conventions internationales paraphées par l’Algérie dans le but est de protéger les journalistes.

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