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Les Manifestants promettent une démonstration de force à la rentrée sociale

Crédit photo: Khaled Drareni

Le mouvement populaire reste intact. Il franchit la période difficile de l’été et s’apprête à la grande remobilisation de la rentrée sociale en vue de faire barrage à toutes les manœuvres en cours du pouvoir en place.

 
Il a atteint déjà la dernière ligne droite, avec la réussite éclatante du 26e vendredi de la mobilisation. Vingt-six semaines de résistance. En effet, des milliers de manifestants ont bravé, aujourd’hui encore, la grande canicule pour réclamer « la liberté » et « l’indépendanc ».
A Alger et partout dans le pays, les manifestants, hommes et femmes, vieux et jeunes, ont battu le pavé en réitérant leurs principales revendications relatives à l’instauration d’un Etat civil et démocratique. Ils ont également dit non au dialogue avec le Panel de Karim Younes et surtout réaffirmé leur détermination à poursuivre leur mouvement jusqu’à la satisfaction de leurs revendications : « Pas d’élection avec la bande », « pas de dialogue avec les adeptes des casse-croûte » et « Karim Younes à la poubelle ».
Les protestataires ont également relancé la menace qui a suscité de nombreux commentaires ces dernières semaines : la désobéissance civile. « Rahou Djay Rahou Djay El 3isyan El Madani (la désobéissance civile arrive) »Les, lancent entre autre les manifestants d’Alger.
Comme ce fut le cas depuis le début du mouvement populaire, la manifestation à Alger a commencé plus tôt. Les premières foules de manifestants se constituent à partir de 10h00 de matin, sous une forte présence des policiers qui n’hésitent, malgré les exigences du panel de dialogue et de la médiation, à interpeller des manifestants pacifiques.
« Des interpellations arbitraires »
Comme à son habitude, le pouvoir ne desserre pas l’étau sur le mouvement populaire. Il maintient le même dispositif répressif, notamment à Alger où les policiers, en civile et en uniforme, sont chargés de guetter le drapeau Amazigh.
Ils s’exécutent d’une manière pavlovienne dès qu’ils voient l’emblème de l’unité nord-africaine brandi par un des manifestants, comme ce fut le cas près de la grande poste. Des agents en civile se sont lancés en masse sur la foule pour arracher l’emblème Amazigh soulevé par un des manifestants.
Mais ils ont été repoussé par des manifestants qui scandaient : « Imazighen ! ». Outre les slogans hostiles au dialogue et aux élections, les manifestants lancent aussi des messages qui ne sont pas du goût du chef d’Etat-major de l’armée, Ahmed Gaïd Salah. « Daoula madania, matchi 3askari (pour un Etat civil et non pas militaire) » et « y’en a marre des généraux ».
Les protestataires s’en sont également pris au premier militaire du pays qui s’oppose à toute autre solution à la crise actuelle à part la mise en œuvre de sa feuille de route. Il a été aussi traité de tous les noms, avant de lui rappeler les arrestations arbitraires de jeunes du Hirak et l’incarcération des hommes politiques.

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