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Les magistrats et des maires boycottent la présidentielle : le pouvoir dans l’impasse

Crédit photo:DR

Les calculs du pouvoir sont d’ores et déjà faussés. Ayant voulu imposé le fait accompli en activant l’article 102 de la Constitution en intronisant Abdelkader Bensalah qui a convoqué aussitôt le corps électoral en vue d’aller à la présidentielle, le 04 juillet prochain, les tenants du régime se dirigent visiblement vers une véritable impasse.

 
Alors que le gouvernement Bedoui peine à mener sa mission, l’option de la présidentielle avec le même personnel du système Bouteflika risque de tomber à l’eau. En effet, après les magistrats qui ont refusé d’encadrer l’opération, des maires s’opposent à la préparation du processus.
Plusieurs présidents d’APC se rebellent et tiennent tête à l’administration et aux walis qui la représentent au niveau locale. Qualifiant le scrutin annoncé « de simulacre d’élection », des maires affirment qu’ils ne trahiront pas le mouvement populaire réclamant le départ du système.
Saisis officiellement par les walis en vue d’entamer les préparatifs de la prochaine élection, dont la révision exceptionnelle des listes électorales et la mobilisation des moyens pour l’organisation de ce rendez-vous, les maires disent non. Le premier à annoncer sa désobéissance est le président d’APC de Yakouren, dans la wilaya de Tizi Ouzou.
Ce dernier a rendu public une correspondance envoyée au wali dans laquelle il lui explique qu’il ne répondra pas favorablement à sa demande. De son côté, le maire de Tinebdar (Bejaia) a diffusée, hier, une vidéo en expliquant qu’il choisit plutôt de se soumettre à la volonté populaire qu’à celle de l’administration.
Le P/APC de M’Chedallah à l’est de la wilaya de Bouira a fait aussi de même. En outre, les maires du RCD ont annoncé aussi leur décision- comme ce fut le cas pour la présidentielle du 18 avril reportée- de boycotter le prochain rendez-vous.
Cette désobéissance risque de prendre de l’ampleur dans les jours à venir, puisqu’on annonce déjà des concertations entres les élus à Alger et dans les 1500 communes que compte le pays, afin d’adopter une position commune de boycotter la prochaine présidentielle. S’il se produit, un tel scénario serait synonyme de disqualification claire et paveur du pouvoir et ses figures.

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