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Les exactions commises contre les journalistes « en hausse importante »

L’Organisation Reporters sans frontières (RSF) a publié lundi son bilan annuel sur les violences commises contre les journalistes dans le monde. Entre interpellations, détentions et assassinats, RSF revient en chiffres sur ces violations, notant une hausse « importante » depuis le début de la crise sanitaire liée au coronavirus.

« En 2020, 387 journalistes sont détenus, 54 sont retenus en otage et 4 sont portés disparus. Le nombre de prisonniers est resté stable malgré une hausse importante des violations et des interpellations liées à la crise sanitaire », a indiqué la première partie du bilan rendu publique lundi.

La seconde partie, contenant des informations sur les 42 journalistes tués en 2020 sera divulguée le 29 décembre prochain.

« Le nombre de journalistes détenus à travers le monde reste à un niveau historiquement haut. Plus de la moitié des journalistes détenus à travers le monde (61 %) le sont dans seulement cinq pays. Pour la deuxième année consécutive, la Chine, l’Egypte, l’Arabie saoudite, le Vietnam et la Syrie représentent les cinq plus grandes prisons au monde pour les journalistes », détaille RSF.

« Le nombre de femmes journalistes en détention est en augmentation de 35 % : fin 2020, 42 d’entre elles sont privées de liberté, contre 31 il y a un an », ajoute-elle.

Dans son rapport, l’organisation estime que la pandémie de coronavirus a eu un impact sur le nombre d’arrestations parmi les journalistes. « Le nombre d’arrestations et d’interpellations arbitraires a été multiplié par 4 entre les mois de mars et mai 2020, au début de la propagation du coronavirus dans le monde », révèlent les donnés du bilan

Parmi eux, le journaliste algérien Khaled Drareni qui a été condamné le 15 septembre dernier à 2 ans de prison ferme par la Cour d’appel d’Alger.

« L’année 2020 a notamment été marquée par l’arrestation et l’incarcération du correspondant de RSF et de TV5 Monde en Algérie, Khaled Drareni. Le directeur du site d’information Casbah Tribune a été condamné à deux ans de prison ferme en septembre 2020 par la Cour d’appel d’Alger pour atteinte à l’intégrité du territoire, principalement sur la base de deux publications sur les réseaux sociaux, dont l’une se terminait par la phrase : « Vive la liberté de la presse ! » », évoque le bilan de RSF.

« Toujours en Afrique du nord, au Maroc voisin, un autre journaliste, Omar Radi, est aussi victime de harcèlement judiciaire. Co-créateur du site d’information Le Desk, il travaille et enquête depuis plus de 10 ans sur des sujets sensibles, qui ont fait de lui une cible du pouvoir marocain », ajoute-t-il.

Établi chaque année depuis 1995, le bilan annuel de RSF sur les exactions commises contre les journalistes « se fonde sur des données établies tout au long de l’année », explique RSF.

« RSF procède à une collecte minutieuse d’informations permettant d’affirmer avec certitude, du moins avec une très forte présomption, que la détention ou l’enlèvement d’un journaliste est une conséquence directe de l’exercice de sa profession », souligne l’ONG.

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