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Les détenus qui n’ont pas été jugés « définitivement » ne sont pas graciés

Les détenus sortis hier de prison et dont le jugement n’est pas encore définitif n’ont pas été graciés mais seulement libérés en attendant la programmation ou la tenue de leurs procès en appel, ont expliqué leurs avocats.

C’est le cas de l’activiste Dalila Touat libérée en fin de journée hier de la prison de Mostaganem où elle purgeait une peine de 18 mois de prison ferme pour “outrage à fonctionnaires et institutions de l’État”. Selon son avocate Nassima Razazgui, l’activiste n’a pas été graciée mais devra toujours être jugée en appel, comme prévu, le 24 février dernier.

« L’enseignante Dalila Touat est libérée de prison après avoir été appelée à rédiger une demande de remise en liberté provisoire à 18h. Elle est libéré provisoirement », a écrit Me Nassima Razazgui sur Facebook après la sortie de sa cliente.

C’est le cas du journaliste Khaled Drareni dont l’examen du pourvoi en cassation a été programmé pour le 25 février. Condamné à deux ans de prison ferme en appel, « il a été demandé à Khaled de rédiger une demande de remise en liberté provisoire en fin d’après-midi », selon ses avocats.

Sa demande rédigée, son dossier a été transféré à la chambre 10 de la Cour d’Alger qui a statué en faveur de sa remise en libération. Selon la déclaration de Me Abdellah Hebol à Interlignes le journaliste « n’a donc pas été gracié mais seulement libéré ».

L’avocat de Chameseddine Lalaami s’est également exprimé sur la confusion crée par les déclarations d’Abdelmadjid Tebboune qui ont fait état d’une grâce présidentielle touchant jusqu’à 60 détenus d’opinion.

« Le Président a parlé d’une procédure de grâce mais ce n’est pas le cas. Chameseddine Lalaami est poursuivi dans une affaire dont le procès en appel n’a pas encore été programmée. Sa sortie de prison est donc une mesure de remise en liberté provisoire », a déclaré Me Mounir Gherbi à Interlignes.

« Une audience s’est tenue ce samedi à la Cour de Bordj Bou Arreridj et Chameseddine a été libéré conformément à un ordre de remise en liberté. Il faut différencier entre la libération et la grâce car cette dernière n’intervient qu’en cas de jugement définitif », a-t-il précisé.

Pour rappel, Abdelamadjid Tebboune a annoncé jeudi soir, lors d’un discours adressé à la nation, la libération de “55 à 60” détenus arrêtés dans le cadre du mouvement populaire. Une trentaine jugés “définitivement” et une vingtaine dont l’affaire est “toujours en cours”.

Dès vendredi, plusieurs détenus ont été libérés dont le journaliste Khaled Drareni ,le militant Rachid Nekkaz et l’activiste Dalila Touat.






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