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Les condamnations pleuvent sur les activistes du Hirak

Après un week-end mouvementé où on a suivi l'élection présidentielle, contestée, menée à bon port par le pouvoir, et on a enregistré des manifestations gigantesques à travers les villes du pays s'organiser en signe de rejet des résultats du suffrage et qui se sont soldées par une répression féroce dans certaines villes et des arrestations en novembre, le bal des mises sous contrôle judiciaire et des condamnation reprend de plus belle.
Arrestation de manifestants qui portent le drapeau Amazigh à Alger.
© INTERLIGNES | Arrestation de manifestants qui portent le drapeau Amazigh à Alger.

Dans une alerte lancée par le Comité national pour la libération des détenus (CNLD), il est rapporté que « Après la répression policière qui s’est abattue durant le week-end à Oran, place à la répression judiciaire en début de semaine ». C’est ainsi que le CNLD qualifie les diverses condamnations prononcées par le tribunal d’Oran à l’encontre des manifestants arrêtés lors des marches du Hirak.

Arrêté en novembre dernier, « Yazid Hamane a été condamné à 3 mois de prison ferme ce matin au tribunal d’Oran », annonce le CNLD qui précise que, pour tout crime, le mis en cause aurait été jugé coupable « pour le port d’une pancarte ».

Le manifestant « originaire de Bejaïa », a été détenu sans que sa famille n’en soit informée, selon le CNLD qui affirme qu’il « a été placé en détention provisoire depuis le mois de novembre sans informer ni sa famille ni les avocats jusqu’a ce que le CNLD soit informé mercredi 11 décembre », est-il écrit.

Toujours à Oran, « Ali Chaouche a été condamné par le tribunal à un an de prison avec sursis et 10.000 DA d’amende », selon la même source qui rapporte également que les charges retenues à son encontre sont « ses publications sur Facebook ».

À Tlemcen, « les trois activistes Bouziza Boumediene, Tah Khaldi et Belarbi Abdelkader sont placés sous détention provisoire » précise le CNLD qui précise qu’ils sont inculpés pour « atteinte au morale des troupes, atteinte à corps constitué, incitation à attroupement et attroupement non armé ».

A l’Est du pays, à Annaba plus précisément, deux autres manifestants, Zakaria Boussaha et Ahmed Hafiane ont été condamnés de leur côté à « 06 mois de prison avec sursis et 50.000 DA d’amende », informe le CNLD.

La bonne nouvelle de la journée vient d’un communiqué de la Ligue Algérienne des Droits de l’Homme, qui annonce la libération, aujourd’hui, par le tribunal de Biskra des 24 manifestants du Hirak arrêtés après qu’ils aient « voulu empêcher un candidat à l’élection présidentielle de tenir meeting dans leur ville ». Ces manifestants « ont été jugés innocents », selon la LADH qui souhaite voir s’accélérer « les procès de tous les accusés et les détenus du Hirak à travers le territoire national, puis leur libération ».

Cette cabale contre les militants du Hirak s’est accentuée à l’ouest du pays ces derniers jours. Le mouvement pacifique qui a débuté depuis 10 mois fait face ces derniers jours à la violence, notamment le jour du vote, marqué par une violence inouïe dans les wilayas d’Oran, Ain Timouchent et Sidi Belabbes.

Amnesty international a appelé plusieurs fois les autorités algériennes au « respect des libertés individuelles et au droit de manifester ».

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