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Les candidats à l’élection présidentielle sommés de présenter un bilan de campagne

Le conseil constitutionnel a appelé aujourd’hui, dans un communiqué repris par l’agence officielle, les candidats à l’élection présidentielle du 12 décembre passé, à présenter un bilan financier de leur campagne.
© DR | Conseil constitutionnel

« Les candidats à l’élection présidentielle du 12 décembre 2019 sont tenus d’établir un compte de campagne », est-il spécifié par le conseil constitutionnel.

Le communiqué précise que ces bilans « selon leur origine et leur nature » devront « retracer l’ensemble des recettes perçues et des dépenses effectuées » et qu’ils seront déposés « auprès du Conseil constitutionnel ».

Se basant les dispositions de l’article 196 de la loi organique portant régime électoral, le conseil constitutionnel souhaiterait crédibiliser cette campagne électorale qui a été rejetée par une bonne partie des citoyens algériens donnant lieu à un peu plus de 60% du corps électoral qui a refusé d’aller voter et ont tourné le dos à ce « passage en force voulu et organisé par le système ».

Dans un autre registre, et afin d’éviter les scandales mis au jour par le procès du financement de la campagne pour le « 5e mandat » de Abdelaziz Bouteflika, qui a soulevé une grande polémique et la stupéfaction de la société, le Conseil constitutionnel réclame le « sceau et la signature d’un expert comptable ou d’un commissaire aux comptes agréé » sur les comptes de campagne afin garantir la véracité des chiffres déclarés.

Les chiffres mirobolants annoncés lors du procès qui a vu défiler des hommes d’affaires ainsi que des ministres, tous impliqués dans le staff de campagne du président déchu, ont conduit à cet état de fait qui oblige le Conseil constitutionnel d’exiger des bilans authentifiés et retraçant « selon leur origine et leur nature les recettes dûment justifiées, ainsi que les dépenses appuyées de pièces justificatives », déclare le communiqué.

Cette démarche du Conseil constitutionnel devra être suivie d’effets, car ces lois qui existaient sous les gouvernements précédents, n’ont pas empêché de mener aux scandales qui n’ont éclaté que sous la pression du Hirak.

Pour rappel, d’autres lois exigeaient des membres des gouvernements passés de faire leur déclaration de patrimoine avant leur prise de fonctions. Qu’en est-il après leur départ ?

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