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[Galerie] Les berbères en 7 photos exclusives

L'agence photo VU a mis à notre disposition des photos réalisées par le photographe Ferhat Bouda dans lesquels il nous fait découvrir les berbères en Afrique du Nord. 07 photos pour visiter 07 pays. Qui est Ferhat?

Né à Bouzeguene, en Haute Kabylie, Ferhat Bouda est un photographe free-lance qui s’est construit tout seul et qui témoigne depuis une dizaine d’années de la vie des communautés berbères à travers toute l’Afrique du Nord : Algérie, Maroc, Tunisie, Niger, Libye, Mali et Egypte. Ce photographe sensible a choisi le noir et blanc pour mieux faire ressortir la dimension humaine dans des œuvres déchirantes de vérité et d’humanité.

PASSIONNANT

En 2016 Ferhat Bouda a reçu le Prix Pierre et Alexandra Boulat. Une bourse de 8 000 euros qui lui permet aujourd’hui de poursuivre ce passionnant travail sur les peuples berbères dans leurs montagnes, oasis, villages, villes et déserts. Ferhat Bouda a déjà publié ses reportages photographiques dans des publications aussi prestigieuses que Time, le New York Times, Le Monde, L’Express, Libération, Le Figaro, Paris Match, Jeune Afrique, Le point, Frankfurter Allegmeine, etc.

RECONNAISSANCE

Lycéen à l’époque du fameux boycott scolaire, Ferhat rate son bac car trop investi dans la lutte pour la reconnaissance de l’identité berbère. Commence alors pour lui un long processus de recherche dans des domaines aussi divers que le théâtre, la musique ou la photo. En 2000, il part en France pour faire des films de cinéma : « Je voulais rentrer dans une école de cinéma mais je me suis vite rendu compte que les prix étaient inabordables », dit-il. Il s’instruit autrement en fréquentant assidûment le Centre Pompidou et sa bibliothèque gratuite où il dévore tous les livres de cinéma et de photo qui lui tombent sous la main. Sa soif de savoir il pouvait enfin l’assouvir. « Je renaissais véritablement», dit-il.

GUERRE

Un jour de l’année 2001, il trouve un appareil photo qui ne le quittera plus. Dans Paris, cette ville capitale du monde où se croisent toutes les nationalités et toutes les races humaines, Ferhat shoot tout ce qui bouge. « J’essayais de développer mon langage visuel, ma culture photographique. Je n’avais pas de sujet et encore moins d’expérience », dit-il. Ferhat choisit de partir en Mongolie pour faire son premier reportage.  Entretemps les révolutions arabes arrivent sans crier gare et Ferhat débarque un jour dans une Libye déchirée par la guerre. « Je voulais témoigner pour les berbères », dit-il. Ces peuples en lutte que tout le monde noyait dans un monde arabe hégémonique.

COMMUNEAUTE BERBERE

Ferhat va faire le front de Libye à travers plusieurs voyages. « Je ne faisais pas du news. Je voulais témoigner pour la communauté berbère », dit-il. A Zouara puis à Tripoli. Sur le front, ça ne plaisante pas. « Je voyais la mort en face. Ça pétait de partout. J’étais mort de peur. Je ne conseille à personne de vivre ça. C’était une erreur », dit-il encore. De retour de Libye, il en profite pour faire un reportage sur les berbères de Tunisie.  Après la Libye, Ferhat Bouda part à l’Azawad au début de l’année 2012 lorsque la guerre éclata. « Je cherche de l’argent et des contacts et je pars enfin pour un mois. Partir est déjà une grande aventure. 1500 kilomètres par route défoncée entre Nouakchott en Mauritanie et Bassikounou à la frontière du Mali avant de rentrer dans l’Azawad».  Il veut témoigner pour cette guerre sans images.

REBELLES

Il arrive à effectuer un premier reportage au nord du Mali aux côtés des rebelles du MNLA. « On revient plus que bouleversé de ces contrées. Tu perds une partie de toi-même, de ton humanité, face aux souffrances des gens, face aux atrocités de la guerre qui s’ajoutent à la sécheresse, à un dénuement presque total », dit-il. « J’y suis reparti plusieurs fois, notamment 3 semaines dans l’enfer de Kidall, avec toujours les mêmes énormes difficultés aussi bien pour rentrer que pour sortir », dit-il.

Extrait du portrait que lui a consacré le journal El Watan sous la plume de Djamel Alilat.

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