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Les accusations de terrorisme portées contre Boudour, Chouicha et Loukil « constituent une dangereuse escalade »

L’organisation Front Line defenders et le Cairo Institute for Human Rights Studies ont dénoncé, le vendredi 7 mai, les accusations de terrorisme portées contre les journalistes Said Boudour et Jamila Loukil et le président du bureau de la Ligue Algérienne pour la Défense des Droits de l’Homme (LADDH) à Oran, Kaddour Chouicha. Pour les deux entités les accusations constituent « une dangereuse escalade ».

« Le 29 avril 2021, le procureur général d’Oran a inculpé les défenseurs des droits humains Said Boudour, Kaddour Chouicha et Jamila Loukil de: « complot contre la sécurité de l’État pour inciter les citoyens à prendre les armes contre l’autorité de l’État ou à porter atteinte à l’intégrité du territoire national »; « propagande susceptible de nuire à l’intérêt national, d’origine ou d’inspiration étrangère » et « enrôlement dans une organisation terroriste ou subversive active à l’étranger ou en Algérie  » (sur la base des articles 77, 78, 87bis, 87bis 3, 87bis 6, 87bis 12 et 96 du Code pénal) », ont rappelé les deux organisations dans un communiqué conjoint.

Pour le Front Line defenders et le Cairo Institute for Human Rights Studies, ces accusations pour lesquelles les prévenus risquent jusqu’à 20 ans de prison ferme, « sont uniquement motivées par leur participation au Hirak et est une tentative de dénaturer délibérément leurs activités en faveur des droits humains et le mouvement Hirak dans son ensemble ».

C’est pourquoi, les deux entités pour la défense des droits de l’Homme ont exhorté les autorités algériennes à abandonner « immédiatement » toutes les charges retenues contre les trois défenseurs des droits humains et les douze manifestants arrêtés avec eux.

Brutalement arrêtés le vendredi 23 avril dernier lors d’une marche populaire à Oran, les signataires du communiqué ont également appelé les autorités algériennes à mener une enquête « immédiate », « approfondie » et « impartiale » sur les agressions physiques que les prévenus ont subies lors de leurs interpellations.

Par ailleurs, l’organisation et l’institut précités « condamnent l’augmentation de l’intimidation, de la criminalisation et des attaques contre les défenseurs des droits humains et la société civile en Algérie ».

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