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L’Egypte place 13 personnes sur sa liste des « terroristes », dont un ex-député

© DR |L'Egypte place 13 personnes sur sa liste des "terroristes"

L’Egypte place 13 personnes, dont l’ancien député Zyad al-Elaimy, sur sa liste des « terroristes », les accusant de collaboration avec la confrérie des Frères musulmans, interdite depuis 2013 dans le pays.


Cette décision rendue par un tribunal du Caire et publiée dans le journal officiel indique que « leur placement sur la liste des +terroristes+ sera effectif pour une durée de cinq ans ». Des centaines de personnes ont été inscrites ces dernières années sur cette liste noire, ce qui permet aux autorités de geler leurs actifs et de leur interdire de voyager.

M. Elaimy, 40 ans, a été l’une des figures de la révolte de 2011 ayant provoqué la chute du président Hosni Moubarak, avant d’occuper un siège au Parlement pendant un an. Arrêté en juin 2019, il est accusé d’avoir voulu fomenter des « troubles contre l’Etat ».

Egalement placé sur la liste noire, Ramy Shaath, 48 ans, coordinateur en Egypte du mouvement BDS (prônant le boycott d’Israël), a été arrêté en juillet et est depuis en détention provisoire.

Depuis leur arrestation, MM. Elaimy et Shaath ont été accusés d’avoir rejoint un « groupe terroriste », en référence à la confrérie des Frères musulmans classée « organisation terroriste » par Le Caire depuis la destitution en 2013 de Mohamed Morsi, président issu de ses rangs.

Le tribunal a indiqué samedi que les Frères musulmans avaient demandé à « d’autres membres du groupe (…) parmi lesquels Zyad al-Elaimy et Ramy Shaath » de mener des activités hostiles contre l’Etat.

La décision du tribunal a été prise en l’absence des avocats, a indiqué à l’AFP l’avocat de la défense Khaled Ali, précisant qu’il allait interjeter appel.

Depuis l’arrivée au pouvoir d’Abdel Fattah al-Sissi en 2014, une vague de répression s’est abattue sur les journalistes, les opposants et les militants égyptiens.

Les ONG de défense des droits humains accusent régulièrement l’Egypte d’utiliser la lutte antiterroriste pour museler l’opposition, ce que nient les autorités.

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