« Les journalistes du SNJ (première organisation de la profession en France et membre fondateur de la Fédération Internationale des Journalistes), réunis en Congrès à Biarritz, affirment leur soutien confraternel aux journalistes algériens et appellent au respect de la démocratie et à la liberté d’informer », peut-on lire dans le communiqué de presse, rendu public.
Le syndicat rappelle que : « Depuis 34 semaines, les citoyens algériens manifestent chaque vendredi pour réclamer davantage de démocratie et de pluralisme. Après avoir été empêchés de couvrir les défilés, après avoir eux-mêmes témoigné de la censure qu’ils subissaient, les journalistes des médias publics ont finalement pu faire leur métier et mieux exercer leur liberté d’informer ».
Il est à souligner que, depuis début octobre, « les professionnels de l’information sont de nouveau victimes d’intimidations: arrestations arbitraires pendant l’exercice du métier, interrogatoires interminables, matériel saisi… ».
Il rappelle également que « certains bureaux de presse sont fermés et mis sous scellés ».
Les vidéos des manifestations sont considérées, selon le SNJ, comme « subversives », les écrits sur les réseaux sociaux donnent lieu à des inculpations pour « incitation à attroupement » et « atteinte à l’intégrité et l’unité du territoire ».
Pour rappel, plusieurs journalistes subissent des pressions depuis le début du mouvement populaire. Le correspondant de la chaîne Al Mayadine en Algérie, Sofiane Merakchi est placé sous mandat de dépôt après une perquisition dans les locaux de la chaîne à Alger. Sofiane Merakchi, ancien journaliste de la radio, également producteur pour les chaines France 24 et RT, est accusé d’avoir fourni des images de la manifestation de vendredi dernier à des médias étrangers dont la chaîne qatarie Al Jazeera.
Le correspondant de la chaine Russia Today (RT) à Alger Hamza Aggoune a été blessé à la main alors qu’il couvrait la manifestation des étudiants qui se déroule chaque mardi.