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Le RCD appelle à une transition constituante et critique le gouvernement Tebboune

© DR | Mohcine Belabbes, président du RCD

Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), qui a réuni son conseil national en cession ordinaire ce Samedi 11 Janvier à l’Office des parcs et loisirs d’Alger (OPLA), estime que « la nature du système politique » en place est caractérisée par « un autoritarisme prédateur et usurpateur de la souveraineté du peuple », déclare le président du RCD, Mohcine Belabbas qui saisit cette occasion pour tirer à boulets rouges sur la nouvelle composante du gouvernement.
L’orateur souligne que « nous sortons de deux décennies d’un règne chaotique et de gestion calamiteuse faite de prédation, de marginalisation des compétences, de népotisme, de régionalisme et des assassinats politiques de citoyens, au grand jour, dans une impunité totale ».
L’allocution met l’accent sur la déliquescence de l’Etat, du fait de la gestion chaotique de Bouteflika et son équipe, ce qui a causé « la destruction de l’incarnation de l’Etat » qui est allée « plus loin, la gestion de l’ordre public a même été sous-traitée par moment à la baltaguia, comme ce fut le cas pendant les événements de Ghardaïa ou encore lors de la marche historique du 14 juin 2001 ».
Abordant les solutions préconisées par son parti pour trouver une issue à la crise qui secoue le pays, ce dernier rappelle que « dès le mois de mars dernier, nous avons rendu publique lors d’une conférence de presse, une feuille de route qui décline les conditions et les étapes d’une transition démocratique et pacifique. Elle conditionne, dans ses grandes lignes, le retour aux élections par la promulgation d’une nouvelle constitution, d’une nouvelle loi électorale et d’une commission indépendante pour l’organisation de toutes les élections ».
Et d’ajouter que « nous l’avons fait dans la foulée du 22 février (27 mars) pour dire qu’une issue positive est à portée de main à condition de l’existence d’une volonté politique favorable. Le but étant de lancer le débat sur la solution pour que le mouvement révolutionnaire s’en saisisse comme cap ».
Par ailleurs, le président du RCD met en valeur les efforts que son parti a consenti afin de « rassembler les forces démocratiques afin de peser et hâter les délais de l’avènement d’une véritable refondation de l’Etat, des calculs politiciens ont longtemps bloqué l’offre politique d’une transition consensuelle au motif d’une radicalisation généralement stérile qui cache en fait d’autres agendas ». Il a en outre étayé ses propos en rappelant également que la plate-forme proclamée le 26 juin 2019, tenue au siège du parti, représente un minima démocratique ouvert à tous.
Dans le même registre de la lutte pour une sortie de crise, le RCD fait savoir que « nous étions de ceux qui ont appelé le peuple algérien à ne pas focaliser les énergies citoyennes sur le simulacre du 12/12 et de se projeter sur l’avenir du mouvement révolutionnaire ». Ce dernier salue la mobilisation populaire qui « a disqualifié cette échéance de l’agenda du commandement militaire et prend acte de l’illégitimité de l’actuel locataire du palais d’El Mouradia pour conduire les destinées du pays », précise la même source.
Le RCD tire à boulets rouges sur la composante du gouvernement, en affirmant qu’il est « issu de ce coup de force » . « La recherche des éternels équilibres claniques et régionalistes dans le vieux sérail signe le décalage avec la contestation populaire. L’ex chef de l’Etat, Abdelaziz Bouteflika lui-même aurait apposé son sceau, au bas d’une telle liste, sans rechigner ».
Sur le plan diplomatique, le RCD fait état « des faillites, il y a lieu de noter l’effacement de l’Algérie sur la scène internationale, durant plus de sept ans, sur les principaux dossiers de l’action diplomatique, du fait de l’impotence de l’ancien chef de l’Etat. Ceci a piégé le pays et a laissé des cercles de décisions en faire un sujet de pouvoir en lieu et place d’une question de haut intérêt stratégique« .
Le RCD appelle à une « transition constituante associant l’ensemble des forces patriotiques pour élaborer ensemble une constitution qui fait écho à l’Histoire et à la mémoire de notre peuple, consacre les droits universels de l’homme et des citoyens, garantit les libertés individuels et collectives, protège la règle du libre choix du peuple et l’alternance démocratique au pouvoir », conclut le document.

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