Le Parti des Travailleurs (PT) a réagi dans la soirée d’hier, via communiqué, sur les incendies meurtriers survenus dans plusieurs wilayas du pays commentant sur la gestion des autorités de cette tragédie.

Se basant sur les déclarations du gouvernement qui disent que ces incendies sont d' »origines criminelles« , le parti de Louisa Hannoune s’est questionné sur « qui a intérêt à embraser le pays au moment où il est frappé durement par l’épidémie COVID-19 qui ravage des vies humaines quotidiennement et des conséquences économiques et sociales désastreuses ? ».

Le PT a critiqué la gestion de l’État qui, selon lui, n’a tiré « aucune leçon des incendies qui ont ravagé Khenchla récemment ». Citant l’exemple de la crise sanitaire due au coronavirus qui ne cesse de s’aggraver depuis des semaines, le parti a estimé qu’« aucune mesure d’anticipation n’a été prise ».

Le parti a rappelé le traitement des autorités envers les éléments de la protection civile qui avaient contesté leurs « conditions de vie et de travail » en les qualifiant de « mains de l’étranger. »

Les travaillistes ont exprimé leur solidarité aux victimes de ces incendies saluant par la suite « la bravoure et le courage des agents de la protection civile et des populations qui se mobilisent et interviennent seules pour y faire face avec leurs propres moyens, des moyens rudimentaires ». Selon eux, les populations dans les régions sinistrées « se sentent abandonnées par l’Etat car les secours et les moyens de lutte tardent à venir ».

Les incendies ont fait jusqu’à l’heure 42 morts dont 17 civils entre les wilayas de Sétif et Tizi-Ouzou ainsi que 25 éléments de l’Armée Nationale Populaire (ANP), selon le bilan officiel annoncé hier soir par le Premier ministre, Aïmen Benabderrahmane.

Alors que les feux de forêts se poursuivent, des familles se retrouvent sinistrées après que des villages entiers ont été ravagés par les feux à la wilaya de Tizi-Ouzou.