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Le peuple donne une nouvelle réponse : qu’attendez-vous pour partir ?

Crédit photo: DR. l'ancien député et ancien membre de la direction du FFS, Djamel Zenati.

5ème vendredi de mobilisation en Algérie ! 22 février-22 mars. Un mois déjà depuis que les Algériens ont décidé de briser le mur de la peur et sortir massivement dans les rues pour s’opposer à un mandat à vie du président Bouteflika et réclamer le départ du système. Ils ne se lassent pas de le répéter, à chaque vendredi et durant toute la semaine en battant le pavé.

 

Mais face à la détermination populaire, les tenants du régime tentent de louvoyer en mettant en avant sa feuille de route et en se proposant pour mener la transition. Ils viennent d’avoir une nouvelle réponse de la rue : « dégagez tous ! ».

« Les citoyennes et citoyens viennent d’exprimer une fois encore leur rejet définitif du système en place à travers des manifestations grandioses, pacifiques et toujours joyeuses. La rue n’a plus rien à démontrer. Que veut-on de plus ? », interroge l’ancien député du FFS et militant politique, Djamel Zenati.

Dans un message posté sur sa page Facebook, il précise « qu’il ne sert plus à rien de perdre davantage de temps. Le désir de changement est si fort que le mouvement ne risque pas du tout l’essoufflement ».

Selon lui, « le président doit s’engager immédiatement à quitter le pouvoir au terme de son mandat pour permettre au pays de se projeter dans l’avenir ». « Il est urgent d’engager la réflexion et le débat sur la transition démocratique. L’institution militaire se trouve aujourd’hui devant une responsabilité historique. De son choix dépend désormais le destin du pays », explique-t-il.

Djamel Zenati, un des soutiens de ce mouvement depuis son lancement, a certainement raison. Les manifestants qui ont bravé aujourd’hui encore les conditions climatiques, après avoir défié l’interdiction des marches, ne font que confirmer leur détermination à aller au bout de leur action : chasser le système et ses représentants.

« FLN dégage ! »  

 C’est ainsi qu’ils se sont pris, cette fois, aux partis au pouvoir, en l’occurrence le FLN, le RND, le MPA et TAJ. Face aux tentatives des responsables de ces partis de monter sur la vague de la contestation, le mouvement fait preuve d’imagination extraordinaire.

Les manifestants adaptent leurs slogans en fonction des données politiques de la semaine. Ainsi, ils répondent d’une manière cinglante à Ahmed Ouyahia et à Mouad Bouchareb: « Qulan Rouhou Gaa, match Rwahou Gaa (Nous vous avons dit partez tous, nos pas venez tous)« , lit-on sur une pancarte brandies par des jeunes manifestantes.

« FLN, RND, on vous demande de partir et non de nous soutenir. Dégagez ! », ajoute une autre pancarte. Le front de libération nationale, dont le coordinateur Mouad Bouchareb avait annoncé son soutien au mouvement, a été la cible de la foule qui reprenait en chœur et à plusieurs reprises le mort d’ordre suivant : « FLN dégage ».

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