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Le ministère de la Justice qualifie la grève des magistrats de « rébellion » et d’ « acte de désobéissance »

Le directeur général des affaires judiciaire au ministère de la justice, Abdelhafid Djarir a qualifié, ce dimanche 3 novembre, la grève des magistrats de "rébellion" et d'acte de "désobéissance".
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Crédit photo: DR. Siège du ministère de la justice

Intervenant sur les ondes de la Radio chaîne 3, M.Djarir a relevé le non respect des règles d’une grève par les magistrats. « Est-ce qu’on peut qualifier ce qui se passe actuellement sur le terrain de mouvement de grève ? Nous ne sommes pas dans le mouvement de grève. Celle-ci doit obéir à une procédure, il y a un service minimum », indique le haut cadre du ministère de la Justice.
« Personnellement, je ne pense pas que nous sommes dans un cadre de grève. Nous sommes dans la rébellion. Nous sommes dans la désobéissance », a-t-ajouté.  Pour lui, il est regrettable que les magistrats agissent « en violation des lois eux qui sont sensés veiller sur leur respect ».
Tout en reconnaissant l’exercice du droit syndical. le DG des affaires judiciaire a tout de même mis en avant les conséquences de cette grève.
« Pourquoi les magistrats recourent à cette paralysie du service public de la justice? Qu’est-ce qu’il a fait le citoyen pour être doublement victime ? Vous imaginez certains citoyens qui sont déjà victimes d’infractions sur le plan pénal et qui sont encore victimes de ne pas réparer leurs préjudices et de ne pas voir leurs dossiers aboutir ? », s’est interrogé M. Djarir.
Et d’ajouter: « La justice est un service public. Nous accueillons des justiciables et des non justiciables. De quel droit ces citoyens ne sont pas prestés et n’ont pas été servis par la justice? », peste le responsable au ministère de la Justice.
Interrogé sur le moment choisi pour opérer le vaste mouvement des magistrats la veille des élections présidentielles du 12 décembre prochain, Abdelhafid Djarir a soutenu que ce mouvement « ordinaire » était ficelé depuis fin août dernier avant même la convocation du corps électoral le 15 septembre dernier.
A la question sur le nombre important de magistrats dépassant les 3000 touchés, le directeur général des affaires judiciaire et juridique au ministère de la justice a insisté que celui-ci a été opéré à base de critères dont l’ancienneté dans le poste dépasse  plus 5 ans.
Ce dimanche, des gendarmes anti-émeute ont pénétré à l’intérieur de la Cour d’Oran, et réprimé violemment des magistrats grévistes.

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