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Tamanrasset : le journaliste Rabah Kareche placé sous mandat de dépôt

Le journaliste Rabah Kareche, correspendant du quotidien Liberté à Tamanrasset a été placé sous mandat de dépôt par le juge d’instruction près le tribunal Tamanrasset.

Convoqué hier, et maintenu en garde à vue toute la nuit, le journaliste Rabah Kareche a été présenté ce matin devant le procureur de la république qui, par la suite a déféré son dossier devant le juge d’instruction qui a ordonné son placement sous mandat de dépôt.

Il est poursuivi par l’article 34 de la loi relative à la prévention et à la lutte contre la discrimination et le discours de haine qui stipule que « quiconque créé, administre ou supervise, un site ou un compte électronique pour y publier des renseignements pour la promotion d’un programme d’idées, d’informations, dessin ou photo susceptibles de provoquer la discrimination et la haine dans la société » et les deux articles 79 et 196 bis du code pénal qui stipulent « quiconque, hors les cas prévus aux articles 77 et 78, a entrepris, par quelque moyen que ce soit, de porter atteinte à l’intégrité du territoire national » et « quiconque volontairement diffuse ou propage, par tout moyen, dans le public des informations ou nouvelles, fausses ou calomnieuses, susceptibles de porter atteinte à la sécurité ou à l’ordre publics. En cas de récidive la peine est portée au double. »

Rabah Kareche a été privé de sa liberté malgré l’article 54 de la constitution qui interdit ce genre de pratique, en précisant que « le délit de presse ne peut être sanctionné par une peine privative de liberté ».

“Harcelé”, depuis des mois par la police judiciaire et convoqué à plusieurs reprises par la section de la cybercriminalité, le journaliste a répondu, au total, à 5 convocations. Il avait été auditionné, avait-il précisé, “sur ordre du Procureur de la république au sujet d’articles de presse publiés dans le journal Liberté”.

La dernière en date, le 29 mars dernier, Rabah Kareche avait expliqué que “l’information a été donnée par d’autres organes de presse sur la base d’une correspondance officielle adressée aux walis concernés par ce rapatriement, mais on m’a reproché le fait d’aller plus loin dans les détails, en divulguant les itinéraires des convois”.

Le mis en cause avait indiqué qu’on lui avait “demandé les coupons de presse des journaux qui ont traité la même information, une année après sa publication, ainsi que le document de base fixant les itinéraires empruntés par les transporteurs des wilayas concernées par cette opération de rapatriement“.

Pour rappel, le journaliste traite beaucoup les sujets liés à l’immigration clandestine, notamment, les Subsaharien qui rentrent en Algérie afin de rejoindre les pays de l’Europe à travers la Libye ou bien le Maroc.

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