Le FFS a réagit ce mercredi 29 avril au dernier discours de l’état-major, Ahmed Gaid Salah. Le parti a exprimé, dans un communiqué rendu public, son rejet « dans le fond comme dans la forme »du dialogue que prône le premier militaire du  pays.

 
« Le dernière déclaration du Chef d’Etat Major de l’Armée propose l’ouverture d’un dialogue pour aller rapidement à l’élection présidentielle sans transition politique. Il fixe l’objectif principal de ce dialogue sans transition, celui  d’arrêter la composante de la commission qui sera chargée de l’organisation de cette élection », indique le communiqué du FFS signé par son premier secrétaire soulignant que le général Gaid Salah « choisit en même temps les protagonistes de ce dialogue “des personnalités politiques et des élites nationales”, d’un côté, et les représentants actuels du système de l’autre côté ».
Estimant que le dialogue auquel appelle Gaid Salah « ne vise qu’à pérenniser le système actuel, les participants étant appelés à simplement cautionner une démarche déjà décidée par le régime, le FFS rejette « dans le fond comme dans la forme » la proposition de l’état-major.
« Le dialogue auquel le FFS appelle depuis sa création doit être inclusif impliquant la participation de tous les acteurs politiques et ceux de la société civile sans exclusive. Ce sont ces participants qui, en toute indépendance, définiront la feuille de route qui permettra d’organiser une élection présidentielle selon les normes universelles et de convenir des voies et moyens de réaliser une transition démocratique effective dans des délais raisonnables », estime le parti
Pour le FFS « aucun dialogue ne pourra s’engager véritablement, ni aboutir s’il ne se fixe pas comme objectif le changement radical du système avec l’élection d’une Assemblée Nationale Constituante et l’instauration de la 2ème République », conclut le parti