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Le FFS « ne participe pas » aux élections législatives


La décision a été prise au forceps. Le front des forces socialistes (FFS) ne participera pas aux législatives anticipée du 12 juin prochain. Et c’est le conseil national du parti, réuni aujourd’hui, à Sidi Fredj, à l’ouest d’Alger, qui a tranché après de longues semaines de polémiques opposant participationnistes et partisans du boycott.


En dépit du forcing des membres de l’actuelle direction pour engager le FFS dans la voie électorale, la base militante a dit non. Et c’est elle qui a eu finalement le dernier mot, même si la tâche était très difficile. Car, selon des proches du parti, le clan conduit par Mohand Amokrane Chérifi-Meziani-Belahcel a voulu coûte que coûte forcer la main aux militants et plus particulièrement aux membres du conseil national pour soutenir leur option.

Une option défendue aussi par le premier secrétaire, Youcef Aouchiche, son conseiller qui est arrivée de France malgré la fermeture des frontières, Samir Bouakouir, ainsi que son chargé de communication, Chafaa Bouaiche, et son chef de cabinet, Rachid Chaïbi.

Mais leurs tentatives étaient vaines. Après un conclave qui aura duré plusieurs heures, de 10h00 jusqu’à 17h00, émaillé par un débat houleux, selon des témoignages à l’intérieur du conseil national, la décision a été tranché.

« Les débats sont riches, sereins et quelque peu contradictoires. Il y a une vraie tendance pour le rejet des élections, mais il faut préciser qu’il y a une option échangée entre une bonne partie des membres en coulisses pour un consensus au sein du CN pour le rejet », avait annoncé, sur page Facebook, Hammou Didouche, membre de conseil national qui a pris part à cette session extraordinaire.

Laskri et ses partisans dénoncent

Durant la journée d’hier, des représentants de la base militante du parti, réunis toujours à Sidi Fredj, se sont également exprimé, à la majorité écrasante, contre la participation à cette joute politique. « Sur 43 intervenants, 39 étaient contre les législatives anticipées », nous confie une source proche du FFS.

Le fils de Hocine Aït Ahmed, Jugurtha a lui aussi dit « non à la participation mortifère du FFS aux législatives du 12 juin ». « Non à la ‘’chosification’’ programmée du FFS ; non aux fausses solutions du pouvoir ; non à une rupture existentielle du lien entre le FFS et le peuple », écrit-il.
Plus tôt dans la matinée, l’ancien coordinateur et l’instance présidentielle du parti, Ali Laskri, et ses partisans, dont des membres de conseil national, se sont présentés au siège national du FFS à Alger. Mais ils ont été empêché d’y accéder par des policiers présents en force à proximité de la villa abritant les locaux du parti.

Vers la fin de l’après-midi, ils se sont déplacés à Sidi Fredj pour créer un mini-Hirak en face de la salle où se tenaient les travaux du conseil national : « Makench Initikhabat m3a el Issabat (pas d’élections avec les bandes) », « Si l’Hocine, mazalna Mouaridine (serment des militant du FFS au fondateur du parti Hocine Ait Ahmed de rester dans l’opposition)» et « Assa Azekka le FFS Yella Yella (le FFS existera toujours) », scandent-ils.

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