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Le dossier du journaliste Rabeh Karèche renvoyé devant le tribunal correctionnel

Le juge d’instruction près le tribunal de Tamanrasset a ordonné, le 17 juin dernier, le renvoi du dossier du journaliste ⁦‪incarcéré Rabah Kareche‬⁩ devant le tribunal correctionnel. Ainsi son procès « devrait être programmé avant le 17 juillet prochain », selon son avocat, maître Bakouri Amirouche.

Le journaliste et correspondant du journal Liberté est en détention provisoire depuis 65 jours. Il a été mis en prison à cause d’un article de presse qui évoquait le nouveau découpage administratif dans la région de Tamanrasset.

Le mis en cause est poursuivi pour “création d’un compte électronique pour y publier des renseignements pour la promotion d’un programme d’idées, d’informations, dessin ou photo susceptibles de provoquer la discrimination et la haine dans la société”,“atteinte à l’intégrité du territoire national” et “propagation des informations ou nouvelles, fausses ou calomnieuses, susceptibles de porter atteinte à la sécurité ou à l’ordre publics” conformément à l’article 34 de la loi relative à la prévention et à la lutte contre la discrimination et le discours de haine et aux articles 79 et 196 bis du code pénal.

Avant sa mise en détention, Rabeh Kareche était  harcelé par les services de sécurité de la wilaya concernant ses articles de presse, publiés dans les colonnes du quotidien Liberté. Le 18 avril, le journaliste a été convoqué par les services de police. Ce jour-là il a été maintenu en garde à vue puis placé en détention provisoire le lendemain par le juge d’instruction près le tribunal de Tamenrasset.

La chambre d’accusation près la Cour de Tamanrasset a confirmé le 27 avril dernier la mesure du mandat de dépôt contre le journaliste, rejetant ainsi l’appel introduit par ses avocats.

Les photos du correspondant de Liberté sont diffusées tous les jours par ses sympathisants sur la Toile. Ses consoeurs et confrères journalistes ont organisé des actions de soutien et de protestation notamment devant le siège de son journal et à la place de la Liberté de la Presse au centre d’Alger pour réclamer sa liberation.

« Le président viole la présomption d’innocence »

Le 2 juin dernier, dans un entretien avec le magazine français Le Point, le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, s’est exprimé sur le cas du journaliste incarcéré Rabèh Karèche et l’a qualifié “de pyromane”.

 “Il a joué à tort au pyromane sur un sujet très sensible. Très grave”, a affirmé le chef de l’Etat avouant ainsi, directement, que Rabeh Karèche est en prison pour ses articles de presse liés au nouveau découpage administratif dans la région de Tamanrasset.

Cette déclaration a suscité l’indignation de la défense de Rabeh Kareche qui a dénoncé une “violation de la présomption d’innocence” et une “tentative d’influencer la justice”.

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