Bannière web 1000x250
PUBLICITÉ
Bannière web 300x250
PUBLICITÉ

Le club des magistrats s’en prend à Belkacem Zeghmati

Les critiques du ministre de la justice envers les juges ne sont pas passé inaperçues. Au contre, ils suscitent la colère et l’indignation de ce corps. En effet, le prote parole du club des magistrats, Saâdedine Merzoug charge violemment le garde des sceaux en lui rappelant, surtout, son passé et son silence face aux critiques des anciens ministres lorsqu’il était, lui-même, procureur général.
les magistrats
© DR |Le Club des magistrats magistrats

Dans une déclaration rendue publique, ce samedi, le club des magistrats n’a pas mâché ses mots face aux critiques émises par Belkacem Zeghmati et qui concernent la formation des magistrats et la qualité des jugements prononcés. Se disant à la fois « étonné et indigné » par les propos du ministre, ce syndicat dénonce « le populisme du premier responsable du secteur ».

Le club des magistrats rappelle, dans ce sens, que tous les ministres de la Justice, depuis l’indépendance, ont critiqué les juges « publiquement et de façon populiste, sans proposer de solution ou d’alternative ». Il cite, dans ce sens, Amar Bentoumi, Mohamed Bedjaoui, Mohamed Chérif Kherroubi, Ahmed Ouyahia et Mohamed Charfi. « Ces nouveaux propos émanent d’un ministre de la Justice à la légitimité douteuse, appartenant à un gouvernement désigné par des forces extra-constitutionnelles. Il était jusqu’à il n’y pas longtemps, enseignant à l’Ecole supérieure de la magistrature. C’est-à-dire qu’il a une part de responsabilité dans la supervision des dernières promotions », souligne le syndicat.

Le club des magistrats souligne aussi le silence de Belkacem Zeghmati devant des critiques similaires faites, en 2014, par le ministre de la justice de l’époque, Tayeb Louh, qui est actuellement en prison. « Zeghmati n’avait pas protesté ne serait-ce que du bout des lèvres et il n’avait trouvé que les élèves, qui sont aujourd’hui des magistrats en exercice, pour le réconforter après le départ du ministre », précise le Club.

Saâdedine Merzoug dénonce aussi le fait que le ministre s’est permis de critiquer des juges devant un parlement « composé de certains membres analphabètes et des ministres qui n’ont obtenu leur diplôme universitaire qu’après leur entrée au gouvernement ». Pour charger encore le ministre, le club des magistrats lui rappelle la gestion de l’affaire Sonatrach II et « les erreurs procédurales du procureur général qui était Belkacem Zeghmati ».

AD-300-X-250