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L’anglais au primaire: une introduction dans la précipitation ?

À un mois de la rentrée scolaire 2022/2023, les préparatifs pour l’introduction de la langue anglaise dans l’enseignement primaire prennent un rythme de plus en plus accéléré.

C’est la confirmation par le président, Abdelmadjid Tebboune, le 31 juillet dernier, que l’anglais allait être enseigné au primaire dès cette année, qui a donné un coup de starter à la machine. Immédiatement, le recrutement des enseignants est lancé et le ministre de l’Education nationale réunit, «par visioconférence», les directeurs de l’éducation, les SG et les chefs de services dans les mêmes directions.

Pourtant, avant que Tebboune ne fasse cette déclaration, il n’y avait point de discussion ni de réunion autour d’une démarche aussi importante. Abdelhakim Belabed a présidé le 28 juillet une réunion dédiée aux préparatifs de la rentrée. Selon le communiqué publié à l’issue de la réunion, on a parlé de tout, sauf de l’anglais. Il était question de l’introduction des tablettes dans les écoles, du dossier des cantines scolaires, du livre scolaire et même du sport. L’anglais ne figurait même pas dans l’ordre du jour.

Le signal de Tebboune

Le 13 juillet également, une conférence nationale a été organisée au lycée des mathématiques, consacrée à la prochaine rentrée scolaire. Là aussi, le ministre n’a pas trouvé utile d’évoquer l’introduction de l’anglais, alors qu’il s’agit de la plus importante nouveauté à annoncer.

À partir de là, il est à se demander si vraiment le ministère s’était préparé à cette éventualité ou, a-t-il été pris de court par l’annonce du chef de l’Etat ? D’autres questions également méritent d’être posées. À partir de quelle année, l’anglais sera-t-il enseigné ? Quel volume horaire lui sera-t-il accordé ? Son enseignement sera-t-il obligatoire ou optionnel ?

Belabed pris de court?

Jusque-là, le flou total persiste. Et la rapidité avec laquelle la machine du recrutement des enseignants est lancée sur la base d’un dossier très allégé (On n’exige que le diplôme de Licence en anglais ou en interprétariat), prouve qu’il y a volonté de rattraper un certain retard. Les directions de l’Education ont publié des annonces mardi, pour un début de dépôt de dossier le même jour ou le lendemain. Ce qui est inhabituel dans le fonctionnement de l’administration.   

Quoi qu’il en soit, le ministère de l’Education se dit «prêt». Belabed a, en effet, présidé mardi une réunion qui a regroupé les DE, leurs SG et chefs de service, pour un seul objectif : «donner les instructions et orientations à suivre concernant l’enseignement de la langue anglaise au primaire, à compter de la rentrée scolaire 2022/2023».

Rapidité

Le ministre a, indique un communiqué du département, mis en avant «la disponibilité du ministère à dispenser l’enseignement de la langue anglaise dans le cycle primaire, à compter de la prochaine rentrée scolaire, en application de la décision du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune».

Une décision qui sera appliquée «à travers toutes les écoles primaires du pays» et dans tous ses volets relatifs notamment «au programme, au manuel scolaire, à l’encadrement, à la formation et aux réglementations pédagogiques appropriées», a assuré Belabed.

Le ministère se dit «prêt»

«Toutes les composantes du système éducatif seront mobilisées autour de cette démarche stratégique pour en assurer l’aboutissement», d’autant que cette décision «se veut un important acquis pour le système éducatif», a expliqué le ministre, indiquant que «l’enseignement de cette matière sera confié à des spécialistes qui bénéficieront d’une formation intensifiée».

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