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L’Algérie « préoccupée » par le paiement des rançons aux groupes terroristes

Le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, a exprimé ce dimanche la « préoccupation » de l’Algérie quant aux paiements des rançons aux groupes terroristes, estimant que c’est une démarche qui « sape » ses efforts dans la lutte antiterroriste.

« l’Algérie prend acte, avec une grande préoccupation, de la poursuite des transferts, au profit de groupes terroristes, de fonds colossaux au titre de rançons pour la libération des otages. Une démarche qui sape nos efforts de lutte antiterroriste« , a déclaré le chef du gouvernement algérien. Rapportés par l’APS, ces propos ont été tenus durant la 14e Session extraordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union africaine (UA) « Faire taire les armes en Afrique ».

Dans ce contexte, Abdelaziz Djerad a souligné l’importance de « consolider la concertation afin d’éradiquer l’extrémisme violent, lutter contre le terrorisme et assécher les sources de son financement ».

Ce faisant, Abdelaziz Djerad, a appelé à « la concrétisation des décisions onusiennes relatives à l’embargo sur les armes dans les zones de conflits, la reconstruction des capacités nationales pour sécuriser les stocks d’armes et de munitions, et la lutte contre le trafic illicite des armes légères et de petit calibre ». Il pointe, dans ce sens, l’impact « négatif » du coronavirus sur « nos actions visant à débarrasser notre continent des conflits armés, et à faire taire les armes en Afrique ».

Deux terroristes libérés au Mali arrêtés

Au moins 200 terroristes ont été libérés au Mali en octobre dernier dans le cadre d’un accord pour libérer des otages « contre une rançon ». Une démarche qui a été critiquée par l’institution militaire algérienne.

En effet, annonçant avoir intercepté, le 28 octobre et 18 novembre, deux des terroristes relâchés, l’Armée nationale populaire (ANP) a critiqué, à deux reprises, l’accord qui entrave “les efforts de lutte contre le terrorisme et de tarissement de ses sources de financement”.

“Ces pratiques douteuses, contraires aux résolutions onusiennes incriminant le versement de rançons aux groupes terroristes”, a fustigé l’ANP.

Ce dimanche, tout en critiquant la démarche suscitée, Abdelaziz Djerad a affirmé le soutien de l’Algérie aux « efforts visant le rétablissement de la sécurité et de la stabilité dans le Sahel à travers le renforcement des capacités nationales des pays concernés, dans le cadre de la coopération bilatérale ou les mécanismes multilatérales, à l’instar du Comité d’Etats majors opérationnels conjoints (CEMOC) ou l’Unité de fusion et de liaison (UFL) ».

En sa qualité de président du Comité de suivi, l’Algérie poursuit « l’appui de la mise en œuvre de l’Accord de paix et de réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger, en tant que cadre global pour faire face aux multiples défis auxquels est confronté ce pays frère », a rappelé le chef du gouvernement algérien.

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