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Lakhdar Bouregaa en grève de la faim

Le moudjahid et détenu politique, Lakhdar Bouregaa, 86 ans, est entrée en grève de la faim. Il rejoint l’action entamée, depuis vendredi dernier, par des dizaines de détenus d’opinion placé sous mandat de dépôt depuis plusieurs mois à la prison d’El Harrach. 
© DR | Le moudjahid Lakhder Bouregaa
© DR | Le moudjahid Lakhder Bouregaa est décédé

L’information a été confirmée, aujourd’hui, par Me Nabila Smail, avocate du barreau de Tizi Ouzou et membre de collectif de défense du commandant de la wilaya IV historique. « Nous avons tout fait pour dissuader les détenus d’entamer cette action, car le régime n’est pas dérangé par les morts. Nous avons déjà vu le cas de Kamel Eddine Fekhar. Le régime est plutôt dérangé par notre militantisme. Mais les détenus étaient déterminés. Et il vient d’être rejoint par le moudjahid Lakhdar Bouregaa », affirme-t-elle.
S’exprimant lors d’une conférence de presse initiée par la LADDH et animée par plusieurs avocats, dont Mustapha Bouchachi, Nouerddine Benissad, Aissa Rahmoune, Noureddine Ahmine et Abdelghani Badi, l’avocat ne cache pas son inquiétude pour la santé de l’homme très âgé et pour celle de tous les détenus, très mal nourri à la prison.
Les avocats qui se sont exprimés sur les graves dérives de la justice dans le traitement des dossiers des détenus, dénoncent l’attitude des magistrats face au cas de Lakhdar Bouregaa qui n’a pas été entendu par le juge d’instruction depuis son incarcération.
« Aucune instruction n’a été faite. Nos demandes de liberté provisoire ont été toutes rejetées. Comme tous les détenus du Hirak, Lakhdar Bouregaa est aussi considéré comme un otage », dénoncent les avocats, qui interpellent les juges en leur rappelant leurs engagements pris au début du mouvement populaire et en leur demandant de soumettre seulement à la loi et de respecter les procédures légales, contenues dans le code pénal.

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