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La mobilisation pour la liberté de la presse se poursuit pour la 9e semaine consécutive

Le neuvième sit-in de solidarité au journaliste Khaled Drareni, s’est tenu aujourd’hui comme tous les lundis à la maison de la presse Tahar Djaout (Alger). Plusieurs journalistes, militants et avocats se sont mobilisés ce 19 octobre réclamant la remise en liberté de Khaled ainsi que tous les détenus d’opinion.

Plusieurs personnes notamment des militants politiques, avocats, ainsi que des étudiants ont témoigné de leur soutien à Khaled Drareni, et ce, à l’intérieur de la maison de la presse, qui depuis neuf semaines maintenant est devenu l’unique lieu de revendication et contestation des Journalistes.

Aux alentours de 12h30, le coup d’envoi du rassemblement a été donné et pendant prés d’une heure, les partisans ont réclamé « la liberté des otages » dénonçant également “les détentions arbitraires qui frappent le pays”.

D’un ton solennel dans lequel on pouvait lire émotion, colère et abattement, les partisans scandaient avec ardeur : “Algérie libre et démocratique”, ”Presse libre, justice indépendante“, « Khaled est un journaliste, pas un informateur », « Khaled Drareni est un journaliste libre », »un état-civil et non militaire ».

Les manifestants ont brandi également des pancartes sur lesquelles était écrit : “Libérez Khaled Drareni”, “libérez les détenus d’opinion” et “libérez la presse” ainsi que d’autres slogans.

“Nous sommes toujours là pour soutenir d’abord Khaled Drareni le journaliste, mais soutenir aussi tous les détenus d’opinion politique qui tout simplement se retrouvent en prison parce qu’ils ont exprimé un point de vue qui est différent ou alors à l’opposé de la position du pouvoir en place” a déclaré Me Zoubida Asoul ajoutant également que pendant sa visite a la prison de Koléa que « Khaled se porte bien, il est en bonne santé il a un bon espoir qu’enfin la loi se fasse appliquer à travers son pourvoi en cassation, mais aussi à travers sa demande de liberté provisoire que le collectif des avocats à l’intention de présenter devant la juridiction qui a rendu la dernière décision (la Cour d’Alger ndlr) ».

De son coté le militant Samir Benlarbi a demandé « la libération de Khaled ainsi que tous les détenus d’opinion. Condamné arbitrairement, son incarcération relève d’une affaire politique avant d’être judiciaire, aujourd’hui et comme chaque lundi nous nous rassembleront pour la libération de tous les détenus » ajoutant également qu’« il est inconcevable que la nouvelle Algérie puisse emprisonner des journalistes ».

« La réalité d’aujourd’hui est décevante, car elle nous a rétrogradé aux années soixante, époque où il n’y avait qu’un seul parti pour diriger tout un pays, néanmoins le mouvement de contestation populaire a donné une lueur d’espoir et de volonté au peuple algérien le poussant à continuer à lutter pacifiquement dans le but de construite une Algérie puissante avec une justice indépendante et une presse libre », ajoute-il encore.

Pour rappel, le directeur de Casbah Tribune, a été arrêté en mars dernier alors qu’il couvrait une manifestation populaire à Alger centre. Il a été jugé en première instance en août dernier au tribunal de Sidi M’hamed qui l’a condamné à 3 ans de prison ferme et 50,000 DA d’amende pour “atteinte à l’unité nationale” et “incitation à attroupement non armé”. Ses co-accusés, Samir Benlarbi et Slimane Hamitouche ont été quant à eux condamnés à 2 ans de prison dont 4 mois ferme.

Le 15 septembre, Khaled Drareni a été condamné à deux ans de prison ferme par la Cour d’Alger. Le 17 septembre, Khaled Drareni s’est pourvu en cassation

Plusieurs organisations non-gouvernementales (ONG) de défense des droits humains, dont Amnesty International, ont exhorté, les autorités algériennes à libérer le journaliste Khaled Drareni, en détention depuis fin mars, et à mettre fin au « harcèlement ciblé des médias indépendants ».

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