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La LADH estime que les responsabilités de l’assassinat de Djamel Bensmail sont « partagées »

La Ligue Algérienne des Droits de l’Homme (LADH) a dénoncé dans un communiqué rendu public ce samedi, la responsabilité des autorités qui « n’ont pas su protéger Djamel Bensmain d’une foule incontrôlable qui l’a lynché à mort et la brulé par la suite ». La LADDH n’a néanmoins pas nié la responsabilité des personnes qui ont fait cet acte « barbare et moyenâgeux« .

Selon la ligue, les responsabilités sont partagées entre les déclarations des officiels, qui avaient « crié au pyromane » avant même d’en finir avec les incendies qui ravagaient la région et la réalisation d’une enquête « en bonne et due forme » ce qui a créé, d’après elle, « un climat de paranoïa généralisé« .

La ligue a tenu également à responsabiliser tous les gouvernements qui se sont succédés depuis l’indépendance et qui n’ont pas doté le pays « des moyens nécessaires » pour combattre les feux de forêts. Le communiqué a par la suite collé la responsabilité aux services de sécurité qui « n’ont pas su protéger Djamel Bensmain ».

Cependant, l’organisation a affirmé que « ces conjonctures n’enlèvent rien à la responsabilité totale et entière de ceux qui l’ont exécuté d’une manière aussi monstrueuse et abominable ».

« Aucun Algérien, ni aucun être humain ne peut accepter, tolérer, cautionner ou justifier un acte aussi barbare et moyenâgeux« , indique la ligue tout en demandant à ce que justice soit faite d’une manière « équitable, transparente et sans esprit de vindicte ».

Pour la ligue, seule cette justice « pourra calmer les esprits et faire en sorte que la famille de Jemmy ainsi que tous les Algériens fassent leur deuil de cette sordide affaire qui les marquera à tout jamais ».

Par ailleurs, le document a mis en avant le nationalisme de la victime en disant que « Djamel était un exemple de nationalisme et d’unité nationale » appelant ainsi à honorer sa mémoire en « barrant la route à ce qui souhaite exploiter son terrible meurtre à des fins séparatistes en semant la zizanie et en allumant le feu de la Fitna« .

Djamel Bensmain était un jeune homme âgé de la tentaine. Artiste, peintre et guitariste, il faisait souvent du bénévolat à travers le territoire national. Venu de Meliana à Tizi-Ouzou, plus précisément au village Labraa Nath Irathen, Djamel a été soupçonné par un groupe de personnes d’être un incendiaire. Ces personnes l’ont lynché à mort et brulé après sous les caméras des smartphones.

Cette affaire a suscité l’indignation de la Toile algérienne qui a dénoncé un acte « inhumain, abjecte et barbare ».

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