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La LADDH dénonce l’aggravation « sans précédent » de la répression en Algérie

Arrestation de manifestants qui portent le drapeau Amazigh à Alger.
© INTERLIGNES | Arrestation de manifestants qui portent le drapeau Amazigh à Alger.

La Ligue Algérienne pour la Défense des Droits de l’Homme (LADDH) a alerté, ce mardi 11 mai, sur « la grave » détérioration de la situation des droits de l’Homme et des libertés individuelles et collectives et l’aggravation « sans précédent » de la répression contre les militants du Hirak.

Dans un communiqué rendu public ce mardi 11 mai, la LADDH a estimé que« l’heure est grave en Algérie ».« Le pays traverse une période sombre et dangereuse marquée par la multiplication des atteintes aux droits de l’Homme et aux libertés individuelles et collectives » à la veille des élections législatives du 12 juin , a indiqué la LADDH.

Pour elle,« en choisissant de préserver à tout prix un statuquo intenable et en refusant d’entrouvrir les perspectives d’un changement démocratique désormais vital pour la préservation de la cohésion de la société, les tenants du pouvoir ont décidé d’aller vers une exacerbation de la gestion autoritaire de la société ».

La ligue a évoqué, dans ce sens, la volonté du ministère de l’Intérieur de soumettre les marches du mouvement populaire à des déclarations préalables. « Les manifestations ont été interdites à Alger depuis juin 2001, par un simple communiqué de presse, sans aucun fondement juridique et au mépris de la Constitution et du Pacte international des droits civils et politiques ratifié par l’Algérie qui garantissent la liberté de manifestation », a-t-elle rappelé.

Et d’ajouter: « les Algériens manifestent justement depuis février 2019 pour réclamer le respect des normes alors que le régime veut maintenir par la force un état d’exception attentatoire aux droits humains ».

« Les aspirations du mouvement populaire sont légitimes: un changement démocratique pacifique pour la consécration d’un État de droit garant de la dignité, des libertés et de la justice. Ces aspirations, portées historiquement par le mouvement de libération nationale, sont conformes aux principes et aux normes qui fondent les nations libres », a-t-elle réaffirmé.

Évoquant, en outre, la répression contre les militants du Hirak qui s’est aggravée ces derniers jours, la LADDH a dénoncé les accusations liées au terrorisme collées aux journalistes Said Boudour, Jamila Loukil et au président de son bureau à Oran, Kaddour Chouicha.

« Il est de notre devoir de dire avec la plus grande force : Non ! Kaddour Chouicha, Djamila Loukil, Said Boudour, Kirra Mustapha et tant d’autres, ne sont pas des terroristes », a-t-elle dénoncé.

Pour la LADDH, cette situation « exige de faire valoir la raison et d’aller dans le sens des solutions pacifiques dont le Hirak, expression d’une maturation historique de la société algérienne, est l’expression ».

La LADDH exige « la libération inconditionnelle et la réhabilitation totale des détenus ainsi que l’arrêt immédiat des poursuites judiciaires contre les citoyens qui revendiquent le changement démocratique et pacifique », indique le communiqué.

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