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La fin des travaux de l’autoroute Est-Ouest prévue pour fin 2021

Le Premier ministre Abdelaziz Djerad a donné des instructions lors du Conseil du gouvernement tenu mercredi pour la finalisation du dernier tronçon de 87 km de l’autoroute Est-ouest qui lie Dréan à la limite de la wilaya d’El Tarf et la frontière tunisienne.

Ce tronçon 87 km soit près de 10% de la totalité de l’autoroute a été abandonné par le consortium japonais Cojaal pour mettre toutes ses équipes sur le chantier du tunnel de Djebel Ouach de Constantine qui s’est effondré.

Après plusieurs annonces populistes de reprise des travaux, ils ne seront relancés que 7 ans plus tard en janvier 2017 avec l’entreprise chinoise CITIC-CCRC qui a réalisé le tronçon ouest du projet avec un délai de 16 mois et une enveloppe budgétaire de 84 milliards de DA.

Cependant, ce projet accuse un retard considérable de 30 mois. De nombreuses difficultés ont entravé la réalisation selon les responsables de l’Algérienne des autoroutes (ADA) notamment les parties inondables de cette région particulièrement humides qui ont tendance à s’enfoncer sous le poids des terrassements, les intempéries et les contraintes physiques comme les conduites d’alimentation en eau potable (AEP).

Toujours selon les responsables de l’ADA, le tronçon est entièrement achevé pour les terrassements. Il ne reste que des sections à goudronner et à lever les contraintes posées par les conduites de l’AEP, notamment elle de 1800 mm qui alimente Annaba et toute la région ouest de la wilaya d’El Tarf.

L’autoroute aboutit en pleine nature à la frontière tunisienne, là où doit se faire la jonction avec l’autoroute tunisienne. Pour permettre de rejoindre la Tunisie, les pouvoirs publics ont construit une double voie de 17 km entre le point de jonction et le poste frontalier d’El Aïoun (Algérie).

Ce tronçon de l’autoroute de 11 km et son prolongement de 17 km vers la frontière qui traversent le Parc national d’El Kala  en dépit du statut des parcs nationaux algériens ont  fragmenté la plus grande et la plus riche aire protégée du nord du pays remarquable par la diversité de ses écosystèmes.

Pour les écologistes qui se sont opposés  au passage de l’autoroute et ont réussi à mobiliser une grande partie de l’opinion publique entre 2006 et 2008, c’est « une atteinte irréversible à l’intégrité du Parc » qui de la sorte a considérablement perdu de ses valeurs  patrimoniales naturelle et esthétique. Ainsi, les critères qui ont prévalu à son classement ne sont plus remplis. 

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