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La décision du directeur de la chaîne III le confirme : vers le retour des comités de censure

Le directeur de la chaîne III, Nazim Aziri, vient de signer une étrange décision. Il demande tout simplement à contrôler les passages à l’antenne de la radio publique de tous les experts devant être invité par les journalistes et les producteurs. 

« Il est porté à la connaissance des journalistes et producteurs de la Chaîne III que les experts invités à passer sur nos ondes, dans les émissions ou les journaux, sont soumis à une validation préalable de la direction de la Chaîne III. Nous vous invitons ainsi à soumettre les noms avant tout enregistrement ou passage en direct », indique l’ancien présentateur du journal télévisé de Canal Algérie, promu au poste du DG de la chaîne III en octobre 2019.

Il semble ainsi vouloir inaugurer le retour aux comités de censuretrès en vogue du temps du parti unique. A-t-il été instruit pour imposer cette censure au niveau de cette chaîne, seul média public qui a continué à couvrir le mouvement populaire, Hirak, en défiant le pouvoir de fait qui avait imposé le black-out médiatique sur les marches

Mais depuis l’arrivée de Nazim Aziri à la tête de la chaîne III, tout a changé. Il avait même suspendu une journaliste pour avoir évoqué à l’antenne la marche des étudiants. Cette décision de contrôler le passage des invités de la chaîne constitue, on ne peut plus clair, un verrouillage de plus des médias publics fermés à toutes voix discordantes depuis plusieurs années.

Les contradictions de la « Nouvelle République »

En effet, tous les observateurs de la scène nationale l’auront remarqué. La liberté de la presse et le respect de l’avis contraire sont de vains mots en Algérie. Les vieilles pratiques chères au système en place refont surface. Les contradictions de la « Nouvelle République » apparaissent déjà au grand jour. 

Le verrouillage du champ médiatique s’accentue à la veille de la célébration de la journée mondiale de la liberté de la presse coïncidant avec le 3 mai. Aucun acteur de l’opposition qui n’accepte pas de rentrer dans les rangs du nouveau-ancien pouvoir n’ont le droit de citer dans les médias publics et désormais dans tous les titres de la presse y compris les journaux privés.

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