Bannière web 1000x250
PUBLICITÉ
Bannière web 300x250
PUBLICITÉ

La campagne électorale révèle les dangers de la présidentielle

Le processus électoral en cours s’avère très dangereux. La campagne électorale, lancée depuis dix jours, le confirme. Il y a péril en en la demeure…Algérie. Ce qui s’est passé, ce mercredi 27 novembre à Bouira, est une alerte à prendre au sérieux.
©DR | Manifestations contre l'élection présidentielle à Bouira

La ville de Bouira a été, aujourd’hui, le théâtre de violents affrontements entre les forces de police et des manifestants opposés à la venue du candidat à l’élection présidentielle, Ali Benflis, qui avait programmé un meeting au niveau de la maison de la culture, Ali Zamoum.

En effet, le rassemblement pacifique des centaines de citoyens opposés à la tenue de l’élection présidentielle du 12 décembre prochain a dégénéré en début d’après-midi. Selon des sources sur place, l’action a tourné à l’émeute vers 12h30. L’imposant dispositif policier mis en place a tenté de repousser les manifestants qui voulaient empêcher la tenue de ce meeting. L’usage de gaz lacrymogène et des balles en caoutchouc par les force de police a suscité une réaction de certains manifestants qui riposté par des jets de pierres et autres projectiles. L’émeute a vite pris de l’ampleur, engendrant de nombreux blessés.

Selon la même source, les affrontements ont fait au moins 40 blessés qui ont été admis à l’hôpital Mohamed Boudiaf. « Un manifestant a perdu un œil après avoir reçu un bombe lacrymogène en plein visage. Un autre, percuté par un véhicule, a perdu une jambe. Cinq autres blessés très grave ont été évacués vers Alger », précise-t-on.

Une campagne sous surveillance policière

Ce n’est pas la première fois, depuis le début de cette campagne, qu’un candidat soit accueilli par des foules hostiles. Avant-hier, à Lakhdaria, toujours dans la wilaya de Bouira, c’est l’islamiste, Abdelkader Bengrina qui a été contraint à prendre ses jambes à son cou sous les cris de « dégage ! », d’une foule compacte d’opposants à la joute électorale du 12 décembre.

Les mêmes scénarios se sont produits partout où sont passés les cinq candidats, à commencer par Tlemcen, puis Adrar, Bordj Bou Arreridj, Batna, Tébessa, Oran, Guelma, Khenchela… Aucun des prétendants à cette élection, qualifiée de « coup de force », n’a échappé à la colère des manifestants qui tiennent à leur signifier le rejet des élections. Et la tension ne cesse de s’aggraver à mesure qu’approche ce scrutin. Ce qui justifie les appels des acteurs politiques et des organisations nationales à annuler cette échéance et ouvrir un sérieux dialogue pour parvenir à une solution idoine à la crise politique actuelle.

AD-300-X-250