L’ex détenu, Karim Tabbou, vient d’être placé sous contrôle judiciaire par le juge d’instruction près de tribunal de Birmourad Rais dans l’affaire de la plainte déposée contre lui par Bouzid Lazhari, le président du Conseil National des droits de l’Homme (CNDH), rapportent ses avocats.
Selon le Comité National pour la Libération des Détenus (CNLD), Karim Tabbou est poursuivi dans cette affaire pour « Incitation à attroupement non armé », « attroupement non armé », « atteinte à l’unité nationale », « prise de photos sans autorisation de la personne photographiée », »atteinte à corps constitué pendant l’exercice de ses fonctions », « atteinte à la dignité des morts dans les cimetières », »insultes, injures et diffamation ».
Karim Tabbou a passé la nuit du mercredi à jeudi en garde à vue au commissariat de Château-Neuf. Il s’est présenté au commissariat en question suite à une convocation concernant une plainte déposée contre lui par Bouzid Lazhari, le président du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH).
Selon maître Ali Fellah Benali, Karim Tabbou a été “retenu suite à des instructions venant d’en haut“. Il a souligné que cette mesure était “illégale” et que “considérant la seule mesure juridique possible est la garde à vue conformément à l’article 51 du Code de procédure pénale”. Il confirme, par ailleurs, que Tabbou a été placé en garde à vue quelques heures après sa rétention.
Pour rappel, Bouzid Lezhari, le président du CNDH, a accusé, dans une sortie médiatique, Karim Tabbou de l’avoir “agressé verbalement ” lors de l’enterrement du doyen des défenseurs des droits de l’homme Me Ali Yahia Abdenour lundi dernier.