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Justice et Hirak : la leçon du maître Lakhdar Bouregâa

Une véritable leçon. L’expérience, l’engagement et les principes sont les armes des gens sincères face à tout autoritarisme. Le moudjahid et l'ancien Commandant de la wilaya IV historique, Lakhdar Bouregaa vient de le confirmer une nouvelle fois.
© DR | Le moudjahid Lakhder Bouregaa
© DR | Le Moudjahid Lakhdar Bouregaa

L’homme, arrêté à la fin du mois de juin dernier et accusé « d’atteinte au moral de l’armée » et « d’outrage à corps constitué », s’est illustré une nouvelle fois en tenant tête au magistrat qui devait l’auditionner, aujourd’hui.

L’ancien maquisard de la guerre de libération nationale a donné une véritable leçon à la justice et aussi au pouvoir en place qui n’avait pas lésiné sur les moyens pour ternir son image et son passé. « Je ne vous reconnais pas en tant que juge parce que vous n’êtes qu’un fonctionnaire discipliné. Je ne reconnais pas aussi le gouvernement illégitime et je ne trahirai pas le Hirak », lance-t-il, à l’adresse du juge d’instruction près le tribunal de Bir Mourad Rais.

Devenu une véritable icône du mouvement populaire, le moudjahid et un des fondateurs du front des forces socialistes (FFS) avec feu Hocine Ait Ahmed, réaffirme aussi son engagement à ne pas trahir un peuple en révolution, comme il l’avait fait déjà durant la guerre de libération en se mettant du bon côté : avec les Algériens et l’Algérie.

C’est ainsi qu’il réclame, devant le juge, représentant de l’appareil de la justice, la libération des jeunes injustement mis en prison. « Libérez les jeunes du Hirak incarcérés !», demande-t-il. Cette déclaration rapportée par les avocats présents à l’audience a fait le tour des réseaux sociaux.

Des internautes, subjugués par la profondeur de cette position, ont rendu un vibrant hommage à celui qui écrit encore l’histoire dans un pays où le régime ne jure que par l’oppression et le pensée unique.

« La défense de rupture »

Lakhdar Bouregaa, visiblement pas du tout impressionné par les prisons qu’il a déjà connus sous le régime du parti unique au lendemain de l’indépendance, rappelle aux amnésiques d’aujourd’hui la posture des vrais militants du FLN historique devant l’arbitraire de la justice coloniale.

Il ressuscite ainsi la fameuse « défense de rupture » adoptés par les détenus du FLN qui avait, sur conseil des avocats, refusé de reconnaître la justice coloniale aux ordres. Sans tenir compte de l’issue des procès de l’époque, mais la victoire des militants du FLN étaient plus importante.

C’est ce message aussi que semble vouloir faire passer le Commandant de la wilaya VI historique. Ce dernier signifie clairement aux ordonnateurs de sa mise en détention que l’arbitraire ne dure jamais dans le temps. La justice finira toujours pas être rendue par…les justes aux meneurs des combats justes.

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