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Journée noire pour les activistes du Hirak le jour de l’investiture de Tebboune

Alors que le président Abdelmadjid Tebboune a prêté serment, aujourd’hui 19 décembre, tout en réitérant l’appel au dialogue et en assurant qu’il répondra « favorablement aux attentes du Hirak », deux activistes du mouvement populaire viennent d’être condamnés par la justice.

Il s’agit du poète et activiste Mohamed Tadjadit, condamné à 18 mois de prison ferme par le tribunal Sidi M’hamed à Alger, et de l’activiste et étudiante en Master 2 en sciences humaines et sociales, Nor El Hodda Oggadi placée sous mandat de dépôt par le tribunal de Tlemcen. Elle est accusée « d’atteinte à l’unité nationale », « atteinte à corps constitué » et « atteinte au moral des troupes », pour ses publications sur Facebook.

Le Comité National pour la Libération des Détenus (CNLD) appelle à « renforcer la marche de demain, vendredi 20 Décembre à Oran, en soutien à la région victime de la barbarie policière vendredi dernier et réitère l’appel aussi à poursuivre les marches pacifiques partout au niveau national jusqu’au départ de tout le système comme cela a été l’une des premières revendications depuis le 22 février ».

Le Comité « exige la libération immédiate et inconditionnelle de tous les détenus d’opinion et politique et lance un appel à la société civile et à toutes les forces vives et patriotiques du pays à s’unir et à encadrer et accompagner la révolution, en gardant le caractère pacifique source de la force du mouvement populaire ».

Pour rappel, Karim Younes, initiateur du Panel de dialogue avait annoncé des mesures d’apaisement, mais pour le moment, la situation va vers le pourrissement avec la multiplication des arrestations et les condamnations qui visent les activistes.

En réaction au discours de Tebboune de ce jour, le président du Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD), Mohcine Belabbes, l’a qualifié de discours « agrémenté de quelques engagements en deçà et en décalage de ce que pouvait attendre les algériens en ces temps de répression, d’arrestations arbitraires, d’instrumentalisation éhontée de la justice et de militarisation assumée de la vie politique ».

Durant son intervention d’aujourd’hui, Abdelmadjid Tebbone avait tenu un discours sur mesures et a appelé une nouvelle fois au dialogue, mais son premier jour en tant que président de la république restera noir.

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