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Journée internationale des travailleurs : l’opposition dénonce une volonté de détourner le fleuve du 22 février 2019

© DR | les partis de l'opposition dénoncent la répression qui vise les activistes du hirak


Des partis d’opposition montent au créneau pour dénoncer une entreprise de « détournement du fleuve de la révolution du 22 février 2019 », par le pouvoir en place. Dans des communiqués rendu public, aujourd’hui, à l’occasion de la journée internationale des travailleurs, le RCD, le FFS et le PST condamne, notamment, cette volonté du pouvoir en place de profiter de la crise sanitaire actuelle pour anéantir le reste des acquis démocratiques.

«Chez nous, l’absolutisme de la 3issaba qui régente le pays depuis plus de 20 ans a détruit les organisations traditionnelles par la caporalisation et a empêché l’émergence de syndicats authentiques par la répression et la corruption », souligne le rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) dans un communiqué.


Rendant hommage aux nombreux militants syndicaux et aux travailleurs qui luttent pour leurs droits à se constituer librement en syndicats pour défendre leurs intérêts matériels et moraux, le RCD précise que « la révolution du 22 février n’est pas une simple demande de démocratisation formelle ». « Elle est une exigence de liberté et de démocratie avec son contenu économique et social. Seul un pouvoir issu d’élections démocratiques peut satisfaire les revendications socio-politiques du peuple algérien », estime le RCD.

« Le système veut se pérenniser »

De son côté le FFS déplore le fait que « dans ce contexte sanitaire marqué par le confinement des Algériens, le système, dans l’objectif de se pérenniser, profite pour renforcer son autoritarisme et faire taire toute voix discordante ».« Et cela au moment où la révolution d’un peuple qui aspire à la liberté, la souveraineté, la démocratie et la construction de l’Etat de droit, est en marche », lit-on dans le communiqué de ce parti.

Le FFS rappelle, dans ce sens, l’adoption du projet de loi modifiant et complétant le code pénal de par un parlement illégitime et impopulaire, la censure et les tentatives de musellements de plusieurs médias, le harcèlement policier et judiciaire par la convocation et l’arrestation de militants politiques, d’activistes de la révolution populaire et de journalistes indépendants.


« Il s’agit là d’une preuve que la propagande du régime sur un éventuel changement et une ‘’Algérie nouvelle’’ n’est qu’une chimère », explique le FFS. Sur le même ton, le parti socialiste des travailleurs (PST) dit tout simplement « non au confinement de nos libertés démocratiques et de nos acquis sociaux ! ».

«C’est dans un contexte de crise sanitaire mondiale aiguë que les millions de travailleuses et de travailleurs s’apprêtent à commémorer la journée mondiale de la lutte des travailleurs. C’est pour la première fois dans l’histoire moderne que nous n’allons pas exprimer massivement, notre colère dans la rue, contre le système capitaliste qui continue à nous exploiter, à provoquer des guerres interminables et à polluer notre écosystème », lit-on dans le communiqué

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