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Journalistes suspendus au temps d’Algérie : La fédération internationale des journalistes interpelle la direction et le gouvernement

Après la suspension quatre journalistes du quotidien Le Temps d’Algérie, la Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) a demandé hier, 24 novembre, au gouvernement algérien « une réelle protection des journalistes » et appelle la direction du Groupe Média Temps Nouveaux « d’abandonner les charges et d’annuler la suspension ».
© Une du Temps d'Algérie
© Une du Temps d'Algérie

Elle condamne ainsi « une nouvelle entrave à la liberté de la presse » et qualifie cette décision « d’une nouvelle attaque » qui entrave le travail des journalistes en Algérie.

« Nous soutenons nos confrères du Temps d’Algérie. Il est tout à leur honneur d’avoir défendu leurs opinions et l’éthique des journalistes et il convient de respecter leur indépendance professionnelle. Cette suspension est inadmissible. C’est une atteinte à la liberté de la presse et plus largement à la liberté d’expression et d’opinion. Nous demandons à la direction du Groupe Média Temps Nouveaux d’abandonner les charges contre ces journalistes et d’annuler leur suspension », a déclaré Anthony Bellanger, secrétaire général de la FIJ.

Cette suspension intervient, rappelons-le, dix jours après la tribune publiée par 150 journalistes algériens dans laquelle ils appellent le gouvernement à les laisser remplir leur mission d’informer.

Mais il convient de rappeler également que les raisons de cette décision « arbitraire » renvoient à la déclaration de notre confrère Aissa Moussi, publiée le 18 novembre sur sa page Facebook, où il dénonce la « Une » du journal, pour lequel il travaille, qui faisait de la promotion à la prochaine élection présidentielle du 12 décembre, largement contestée par le peuple.

Le journaliste a décidé de « se démarquer d’une telle couverture voire même du contenu qui ne reflète aucunement la réalité du terrain. Une honteuse orientation dictée par les nouveaux maîtres du moment au Groupe Média Temps Nouveaux ».

En effet, il a été suspendu le lendemain alors qu’il se trouvait dans les bureaux du journal, ainsi que trois de ses collègues qui le défendaient : Saïd Mekla (rédacteur en chef), Mohand Ameur Abdelkader et Fella Hamissi. 

La suspension des quatre journalistes, écrit la FIJ, « est effective jusqu’au prochain conseil de discipline lors duquel ils seront jugés pour avoir porté atteinte et de façon dangereuse à l’image du journal ».

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